Mike Cammalleri n'aura passé que brièvement par Montréal mais pour lui, un retour au Centre Bell, c'est toujours un événement.

«J'ai eu des bons moments ici et j'adore la ville, j'y suis d'ailleurs revenu cet été, a expliqué l'attaquant des Kings après l'entraînement du matin. J'ai encore des amis par ici, ce fut une belle période de ma vie. Mais je regarde la formation du Canadien, et je ne connais plus personne, ou presque. Il reste Plekanec, Pacioretty, Price, et c'est peut-être tout... La direction du club n'est plus la même non plus.»

Cammalleri, de nouveau un membre des Kings cette saison - il avait amorcé sa carrière avec la formation de Los Angeles en 2002-03 - se présente en ville la tête pleine de souvenirs, la plupart liés à deux printemps, ceux de 2010 et de 2011.

«Nous avions eu de bonnes séries en 2010, avec une place en finale de l'Est, mais je pense que nous avions une meilleure équipe que ça en 2011, quand nous avons perdu au premier tour contre Boston. J'avais vraiment confiance en cette équipe en 2011. Les Bruins ont fini par aller gagner la Coupe cette année-là.»

Mais on se souviendra toujours de Mike Cammalleri comme du joueur qui a été échangé en plein match, par un soir de janvier 2012 à Boston. Ceux qui étaient là ce soir-là se souviennent encore de ce moment un peu étrange, pour ne pas dire surréaliste, quand Cammalleri est tout simplement disparu lors de la deuxième période.

Quelques instants plus tard, il était échangé aux Flames de Calgary en retour d'un autre attaquant, Rene Bourque, probablement l'une des décisions les plus étranges de l'énigmatique directeur général Pierre Gauthier.

«Nous allions sauter sur la glace pour le début de la deuxième période, et je me suis fait dire de retourner au vestiaire, se rappelle le vétéran de 35 ans. J'imagine que c'est un peu drôle comme situation, mais je me dis que ça fait partie des choses qui arrivent au hockey... même si je ne suis pas sûr d'avoir déjà vu ça depuis ou auparavant! C'était assez unique, c'est vrai. J'ai compris que les Flames voulaient s'assurer que je ne me blesse pas durant le match à Boston, parce qu'ils bataillaient pour une place en séries à ce moment-là.»

Aujourd'hui, Cammalleri patine sur le troisième trio des Kings, en compagnie de Nick Shore et Trevor Lewis. Il a récolté cinq points en sept matchs, et quatre de ces points sont survenus lors de la visite du Canadien à Los Angeles, la semaine dernière. «Je suis juste content d'être de retour à Los Angeles», a-t-il ajouté.  

Malgré la victoire sans appel des Kings face au Canadien la semaine dernière, l'entraîneur John Stevens estime que son club ne doit pas s'attendre à un match facile ce soir.

«J'ai trouvé que le Canadien avait beaucoup d'énergie lors de son match contre les Panthers de la Floride (mardi soir), a-t-il observé. Ils ont un très bon gardien et une solide défense... et ils ont une très bonne équipe aussi.»

> Mathias Brunet: Des Kings métamorphosés