« Je veux clarifier quelque chose avant de commencer. On m'a demandé hier si ma fiche était de 0-14 contre les Canadiens. J'ai dit probablement 0-10. Finalement, elle est de 0-6-2. »

C'est avec un grand sourire que Mike Babcock s'est présenté aux médias, samedi matin, à quelques heures du match entre les Maple Leafs et le Canadien.

Il y a toujours un peu de magie dans l'air quand s'écrit un nouveau chapitre de la légendaire rivalité.

L'entraîneur des Leafs sait aussi fort bien que les Canadiens ont gagné leurs 14 derniers matchs face à leurs rivaux torontois. De là à dire que ça le dérange, il y a un pas qu'il refuse de franchir.

« On joue contre les Canadiens. Ils veulent 2 points et nous voulons 2 points. C'est tout. Cette histoire de séquence garde les journalistes occupés, j'aime ça. »

Cette saison, les Leafs présentent la meilleure moyenne de buts par match de la LNH : un extraordinaire 5,5. En revanche, ils ont accordé en moyenne 4 buts par match, une grosse tache au dossier. C'est plutôt cet aspect du jeu qui préoccupe Babcock.

« On doit être bons dans ce qu'on fait. Quand tu ne le fais pas, tu ne parais pas très bien. C'était évident au dernier match (une défaite de 6-3 contre les Devils du New Jersey). Certains soirs, l'autre équipe va te battre. Mais quand tu ne travailles pas assez fort, tu dois te demander pourquoi. »

Le message est encore plus important que Babcock se méfie du Canadien. Une statistique lui saute aux yeux : le pourcentage de réussite sur les tirs du Canadien est famélique. Seulement 2,6 % (4 buts sur 155 tirs).

« Normalement, cette statistique finit par se replacer. Il est tôt. Tu ne dois pas penser que tu es trop bon ou trop mauvais. Tu es au milieu. Claude Julien fait un bon travail, il sait ce qu'il fait. »

Mélange de jeunes et de vétérans

Quand Sidney Crosby a gagné la Coupe Stanley à 21 ans, il était entouré des vétérans Petr Sykora, Sergei Gonchar, Miroslav Satan et Pascal Dupuis. Quand Jonathan Toews a gagné à 22 ans, il avait Marian Hossa, John Madden et Brian Campbell à ses côtés.

Il est assez intéressant de constater que les trois joueurs les plus âgés chez les Leafs, Patrick Marleau, Dominic Moore et Ron Hainsey, ont tous été embauchés cet été. Leur rôle est clair : entourer les jeunes talents exceptionnels des Leafs, les Matthews, Marner, Nylander.

« Je dois jouer à ma manière, aider et être un bon coéquipier, a dit Marleau. Ce sont des professionnels. On leur parle, je suis un bon coéquipier avec eux, mais ils sont très professionnels. »

Le joyau de l'organisation, Auston Matthews, auteur de 3 buts et 3 aides en 4 matchs cette saison, voit d'un très bon oeil cet afflux de vétérans.

« Ça nous aide! Avoir des vétérans avec nous, des joueurs qui ont déjà gagné et qui ont de l'expérience, c'est contagieux. Ils nous transmettent leur expérience. »

Une pensée pour Mete

Mitch Marner aussi est l'un des plus beaux espoirs des Leafs. Pour lui, le match de ce soir est d'autant plus intéressant qu'il affrontera pour la première fois en saison régulière son ami Victor Mete.

Les deux joueurs se connaissent depuis qu'ils ont 7 ou 8 ans. Ils ont aussi porté les couleurs des Knights de London ensemble durant deux saisons.

« C'est super de jouer contre lui. On a joué beaucoup de hockey ensemble, ou l'un contre l'autre. Je lui ai souhaité bonne chance au début de la saison. »

Appelé à décrire son ancien coéquipier, Marner admet que Mete adore faire des blagues et qu'il est agréable à côtoyer.

« Il est aussi très bon au hockey. Mais c'est dur de définir exactement son caractère. Ceux qui le connaissent vont savoir de quoi je parle. »

La formation des Maple Leafs

Attaquants:



• Hyman - Matthews - Nylander

• Van Riemsdyk - Bozak - Marner

• Marleau - Kadri - Komarov

• Martin - Fehr  -Brown

Défenseurs:

• Rielly - Hainsey

• Gardiner - Zaitsev

• Borgman - Carrick