Il y aura peut-être des joueurs de la LNH qui vont quand même songer à aller aux prochains Jeux d'hiver, en février, mais Carey Price ne fera pas partie du groupe.

Tout comme son coéquipier Max Pacioretty l'a fait en fin de saison dernière, Price a déclaré qu'il allait suivre les directives de la Ligue nationale à la lettre, et qu'il n'allait pas tenter de participer à l'événement olympique, lui qui avait mené le Canada à l'or aux Jeux de Sotchi, en 2014.

«Que les joueurs de la LNH ne prennent pas part au prochain tournoi olympique, c'est certainement décevant, a déclaré le gardien du Canadien lors du tournoi de golf de l'équipe, hier matin. Tous ceux qui ont joué pour Équipe Canada une fois dans leur vie voudraient pouvoir avoir cette chance de nouveau, spécialement lors des Jeux. Ce fut l'un des faits saillants de ma vie, mais il faut oublier tout ça et se concentrer sur ce qui se passe ici.»

Il y a aussi que Price ne veut laisser tomber personne dans le vestiaire montréalais. «Que peut-on faire de plus? Tu peux toujours y aller, mais là, si tu y vas, tu laisses tes coéquipiers derrière toi, et ce n'est pas vraiment une décision qui est facile à prendre.»

Malgré cette déception de taille olympique, Price avait le sourire facile, hier matin, arrivant à bord de son gros camion avec Shea Weber à sa droite dans le siège du passager. Cette équipe, n'en doutons point, est celle de Carey Price, et son ascendant sur le reste du groupe est de plus en plus important.

Les derniers jours nous ont d'ailleurs fait comprendre, par les déclarations de l'ex-entraîneur Michel Therrien, que le gardien-vedette en mène large et qu'il a probablement eu son mot à dire dans le congédiement que l'on sait, le 14 février dernier.

Price a d'ailleurs rapidement balayé du revers de la main une question à propos des récents commentaires de Therrien voulant qu'il ait «frappé un mur» lors de la dernière saison, pour des raisons de fatigue. «J'ai débranché tous les appareils cet été», s'est-il contenté de répondre, pour faire bien comprendre qu'il n'était pas au courant des récentes déclarations de son ancien entraîneur, devenu depuis dépisteur.

Le gardien du CH, qui n'a jamais vraiment aimé l'attention, s'est d'ailleurs bien gardé d'attirer les projecteurs sur lui en vue de la prochaine saison, en acceptant plus tôt cet été une prolongation de contrat sur huit saisons, et une moyenne salariale de 10,5 millions de dollars par saison.

Price commence à très bien connaître le zoo montréalais, et il sait qu'un début de saison sans nouveau contrat aurait mené aux spéculations les plus folles.

«Ça aurait été un peu différent au cours de la saison, de toute évidence. Cela aurait provoqué plusieurs discussions. Mais on a pu régler ça rapidement pour se concentrer sur le hockey. Je n'ai pas vraiment pensé à l'autonomie, même si c'est toujours une option pour un joueur. Tu dois au moins y penser. Mais quand on a commencé à négocier, Geoff [Molson] est venu me voir pour me parler et pour me dire qu'il voulait que je sois un CH pour toute la durée de ma carrière... ce fut assez facile à comprendre comme message!»

Photo Ivanoh Demers, La Presse

Shea Weber et Carey Price à leur arrivée au tournoi de golf du Tricolore