Rick Tocchet est le genre d'entraîneur qui n'est pas dérangé si un joueur l'appelle à 21h pour lui partager une pensée.

Il n'a pas l'intention de changer sa philosophie maintenant qu'il a été nommé le nouvel entraîneur-chef des Coyotes de l'Arizona. Tocchet est déjà passé par là et ses 148 parties derrière le banc d'une équipe de la LNH font de l'homme de 53 ans l'entraîneur-chef le plus expérimenté de ceux qui ont été embauchés pendant la saison morte.

Trois postes ont été pourvus par des recrues. Les Sabres de Buffalo ont embauché Phil Housley à titre de pilote, les Panthers de la Floride ont offert le travail d'entraîneur-chef à Bob Boughner alors que les Canucks de Vancouver ont fait de même pour Travis Green.

Presque tous les directeurs généraux ont mentionné que les talents de communicateur avaient été une raison majeure dans l'embauche de ces entraîneurs peu expérimentés derrière le banc.

«Il ne faisait pas de doute pour mois que Rick était un des meilleurs communicateurs que j'ai rencontrés. Pas seulement au hockey, mais professionnellement, a avoué le directeur général des Coyotes, John Chayka. Il peut s'identifier aux joueurs, mais il est strict. Il peut motiver et être agressif, mais il possède une approche de grand frère.»

Tocchet, Housley, Boughner, Green, John Stevens, nouvellement entraîneur-chef des Kings de Los Angeles, et Gerard Gallant, nommé à la barre des Golden Kinghts de Vegas, ont tous évolué dans la LNH dans les années 90 et ils représentent bien le concept d'entraîneur-chef apprécié des joueurs.

Certaines recrues derrière le banc d'une équipe de la LNH auront besoin d'un peu plus de temps pour obtenir des succès, comme ce fut le cas pour Dave Hakstol (Flyers de Philadelphie), John Hynes (Devils du New Jersey) ou Jared Bednar (Avalanche du Colorado), mais les équipes sont plus prêtes que j'aimais à se risquer en embauchant un entraîneur-chef sans expérience.

Le directeur général des Panthers de la Floride, Dale Tallon, a effectué un processus long et complet avant que l'entrevue avec Boughner vienne le convaincre. Chayka a quant à lui discuté avec 25 entraîneurs avant de considérer Tocchet comme le meilleur candidat. Les Canucks n'ont fait aucune autre entrevue que celle avec Green, qui avait dirigé leur club-école lors des quatre dernières saisons.

Le directeur général des Sabres, Jason Botterill, a pour sa part indiqué que Housley s'était qualifié pour le poste d'entraîneur-chef uniquement en raison de son passé en tant que joueur et en tant qu'entraîneur adjoint. L'expérience dans plusieurs niveaux peut être aussi importante aux yeux des dirigeants.

«J'ai été joueur, propriétaire, dirigeant, entraîneur-chef et adjoint, a déclaré Boughner, à propos de son passage dans le hockey junior. Je connais cette ligue et je connais le sport et je suis prêt à relever le défi.»

Tocchet a beaucoup aidé Phil Kessel, Housley a été l'artisan de l'ascension de Ryan Ellis tandis que Boughner a aidé Brent Burns, qui vient de remporter un premier trophée Norris en carrière. Mais en plus de leurs aptitudes à améliorer certains joueurs, ils ont décrit leur style de jeu comme étant rapide et excitant.

«Je ne veux pas enlever les bâtons des mains de nos joueurs. Je ne veux pas qu'ils pensent trop. Je veux qu'ils jouent et qu'ils aient une certaine liberté. Surtout dans la façon dont se joue le hockey maintenant dans la LNH», a conclu Tocchet.