Le départ d'Alexander Radulov de Montréal ne se sera pas fait sans heurts...

Radulov s'est entendu avec les Stars de Dallas sur les termes d'un contrat de cinq ans, à 6,25 millions de dollars par saison, pour une valeur totale de 31,25 millions.

Or, en conférence téléphonique, Radulov a affirmé que le Canadien ne lui a jamais fait d'offre de cinq ans, sauf à la fin.

Peu après, le service des communications du Canadien a fait savoir que Marc Bergevin avait déposé une offre semblable à Radulov, offre qui a été sur la table pendant plusieurs jours.

Il semble finalement que le portrait soit plus nuancé. L'offre de cinq ans a bel et bien été formulée, mais le Tricolore l'a retirée quand Radulov a informé l'équipe de son désir d'attaquer le marché des joueurs autonomes. Selon Sportsnet, Radulov visait d'abord un pacte de sept millions de dollars par année, ce qu'il souhaitait obtenir sur le marché. À partir de ce moment, le camp Radulov tenait pour acquis que l'offre de cinq ans était retirée.

Or, cette offre est réapparue hier après-midi, et c'est possiblement pourquoi Bergevin a affirmé que c'était «premier arrivé, premier servi» entre Radulov et Andrei Markov. Mais il était trop tard.

«Après que j'ai dit oui aux Stars, mon agent m'a appelé pour me dire que Montréal offrait le même contrat, a raconté Radulov. J'ai refusé, car j'avais déjà dit oui aux Stars et ç'aurait été injuste pour eux.»

«Désiré» à Dallas

«J'ai une famille. Quand on vieillit, on veut tous un peu de stabilité, a expliqué Radulov. Je voulais un contrat à plus long terme, mais au bout du compte, j'apprécie vraiment la chance que le Canadien m'a donnée. On a connu du succès en saison, mais pas autant en séries. Pendant la saison, je pensais que la décision de rester à Montréal serait facile, parce qu'on avait des mois pour se parler. Mais finalement, j'ai testé le marché et je suis content de l'avoir fait.»

À plusieurs reprises, Radulov a souligné le fait qu'il se sentait «désiré» à Dallas. Il a aussi reconnu que les récentes embauches et acquisitions des Stars (le gardien ben Bishop, le défenseur Marc Méthot, l'attaquant Martin Hanzal) lui avaient inspiré confiance.

«Tu veux toujours jouer avec les équipes qui ont une chance de gagner. J'ai vu ça avec les Stars, a-t-il dit. Ils viennent de connaître une saison difficile. Mais ils ont deux gars (NDLR: Jamie Benn et Tyler Seguin), plus [Jason] Spezza, [John] Klingberg, un gardien [Bishop], un autre centre [Hanzal]. Ils ont bâti leur équipe pour gagner. En ce sens, c'était une décision facile.»

Radulov a amassé 18 buts et 36 passes pour 54 points en 76 rencontres la saison dernière, à son retour en LNH après quatre campagnes complètes en KHL. Rappelons qu'il avait dû se contenter d'une entente d'un an pour commencer, puisque plusieurs équipes étaient sceptiques face à un joueur qui avait été suspendu par les Predators de Nashville en 2012, pour avoir brisé le couvre-feu de l'équipe en séries.

«On a fait des appels. Tout le monde vantait sa personnalité, a indiqué le directeur général des Stars, Jim Nill. Je lui ai parlé, j'ai été impressionné. On a fait nos devoirs, on n'a rien entendu de mal. On fait tous des erreurs dans la vie, il l'a admis, il a grandi de ça et il veut gagner.»