Les Predators de Nashville sont privés des services de leur meilleur joueur de centre et la condition de leur capitaine sera évaluée quotidiennement, puisqu'il est embêté par une blessure au haut du corps.

Mais ils peuvent toujours compter sur Pekka Rinne devant le filet.

Même si la chance ne semble pas frapper à leur porte très souvent ces temps-ci, les Predators auront cependant l'opportunité d'obtenir leur laissez-passer en finale de la Coupe Stanley, une première dans l'histoire de la concession.

Comme l'entraîneur Peter Laviolette l'a bien expliqué, ses joueurs savent ce qui est en jeu.

Ce qui se trouve en travers leur chemin? Les Ducks d'Anaheim, la seule équipe à avoir réussi à les battre à domicile lors des deux derniers bals printaniers.

Les Predators retournent à la maison avec une avance de 3-2 dans la série finale de l'Association Ouest, après avoir remporté le cinquième match de la série par la marque de 3-1, samedi à Anaheim.

Les Ducks affichent un dossier de 7-3 au Honda Center dans les présentes séries. Pour éviter d'avoir à y retourner dans le cadre d'un septième et ultime match, la troupe de Laviolette pourrait éliminer celle de Randy Carlyle lors du sixième affrontement qui se tiendra lundi soir à Nashville.

«Nous connaissons évidemment les enjeux, a expliqué l'attaquant Colin Wilson dimanche. Nous devons prendre un match à la fois, mais nous savons que notre prochaine victoire nous placera en lice pour la Coupe Stanley. Alors c'est certain que nous nous attardons à ce point-là, mais tout ne tient qu'au prochain match et à la prochaine victoire.»

Les Predators se sont inclinés qu'une seule fois au Bridgestone Arena en 11 rencontres lors des deux dernières années en séries et une autre foule record sera attendue à ce qui s'annonce comme étant le plus grand événement sportif de l'histoire de Nashville, sans compter les partisans qui suivront le match à l'extérieur de l'édifice. Les joueurs ont pu entendre les partisans enthousiastes l'instant où ils ont posé le pied hors de l'avion les ramenant à la maison. Laviolette demeure conscient que lundi soir sera une folle soirée.

Ce qui laisse la place aux Predators pour gérer le travail sur la glace.

«Nous devons mettre notre pied sur la pédale d'embrayage encore et nous devons nous assurer que nous sommes prêts à jouer», a affirmé Laviolette.

Les chances de remporter le Trophée Clarence S. Campbell, remis au cours des séries éliminatoires au vainqueur de la finale de l'Association de l'Ouest, juste avant la finale de la Coupe Stanley, semblaient minces pour les Predators vendredi lorsqu'ils ont annoncé que leur meilleur marqueur, le joueur de centre Ryan Johansen, serait tenu à l'écart du reste des éliminatoires après avoir subi une intervention chirurgicale d'urgence à la cuisse gauche. Déjà qu'ils devaient composer avec l'absence de leur capitaine Mike Fisher, qui est également blessé.

Laviolette a simplement fait appel aux services de Rinne, le triple récipiendaire du Trophée Vézina, et à de jeunes recrues pour colmater les brèches dans la formation.

Pontus Aberg, qui n'avait disputé que neuf matchs dans l'uniforme des Predators, a marqué le but vainqueur, son premier en carrière dans les séries. Frédérick Gaudreau, un autre joueur rappelé du club-école de la formation, est venu en renfort au centre lors de son premier match à vie en séries et il a remporté 10 des 14 mises en jeu contre la meilleure équipe des séries à ce chapitre.

Rinne, qui a blanchi les Blackhawks à deux reprises en ouverture de séries, a disputé son meilleur match depuis le début de l'aventure. Il a réalisé 32 arrêts et il a sauté sur la rondelle à plus d'une occasion afin de contenir les Ducks. Il montre une fiche de 11-2 dans les présentes séries et a conservé une moyenne de buts alloués de 1,62 et un pourcentage d'arrêts de .942.

«Il a été sensationnel et l'équipe a vraiment confiance en lui, a indiqué le défenseur Roman Josi à propos de Rinne. C'est génial jouer devant lui, il est incroyable.»

Rien ne peut être pris à la légère dans les éliminatoires. Les Ducks et les Predators ont joué à marque égale ou avec un but de différence durant 284 minutes et 38 secondes des 319:49 jouées. Marquer le premier but ne garantit pas nécessairement la victoire. C'est comme cela que les Predators se sont débrouillés depuis le début de cette série, remportant les cinq matchs en ayant tiré de l'arrière en début de rencontre.