Presque tout a fonctionné comme sur des roulettes pour les Sénateurs d'Ottawa, qui viennent d'accéder à la finale de l'Est pour la première fois depuis 2007.

Erik Karlsson a épaté à répétition. Les gardions ont été brillants. Guy Boucher, l'entraîneur-chef depuis le 9 mai 2016, a instauré un système qui a rapporté.

Ajoutons la profondeur de l'équipe et le retour de Clarke MacArthur.

«Nous devons envoyer un message clair cette saison, a dit ce dernier lors du jour 1 du camp d'entraînement. Je le dis à chaque fois mais cette année, il faut que ce soit la bonne!»

Ce n'est pas à Ottawa qu'il y a le plus de talent pur dans l'Est. Mais à part peut-être Sidney Crosby, on peut difficilement compter sur un meilleur atout que Karlsson, le 15e joueur (et septième défenseur) repêché en 2008.

Il n'y a eu que 16 saisons de 70 points et plus par un défenseur depuis 20 ans, et Karlsson en a signé le quart. Il domine à ce chapitre, à égalité avec Nicklas Lidstrom.

«On ne peut pas demander mieux», a commenté Boucher au sujet du Suédois, à la mi-mars.

Karlsson a fini deuxième de la LNH pour les tirs bloqués, un fier reflet de la mentalité défensive de Boucher. Il a joué un plus grand rôle et s'est aussi illustré en désavantage numérique, aidant à faire passer cette brigade du 29e au 22e rang.

Au fil des deux premières rondes des séries, il a inscrit 13 points en 12 matches.

Globalement, les Sénateurs ont permis 31 buts de moins que pendant la saison précédente. Ils ont aussi bloqué 156 tirs de plus, ce qui porte la signature de Boucher.

Le directeur général Pierre Dorion a rencontré neuf candidats pour le poste d'entraîneur. La première entrevue a duré quatre heures et demie, la deuxième plus de huit heures. Boucher l'a impressionné avec sa passion et son potentiel pour améliorer le côté défensif.

Les Sénateurs ont accusé un déficit de quatre filets pour les buts pour et buts contre en saison régulière, mais Craig Anderson a souvent été exceptionnel. Mike Condon, obtenu sans trop céder des Penguins, l'a solidement épaulé.

MacArthur, de retour après une commotion cérébrale, a fait passer les siens en deuxième ronde avec un but en prolongation contre les Bruins. Dans les deux derniers gains face aux Rangers, il a contribué à quatre filets.

Des choix tardifs ont continué de s'épanouir dont Mark Stone (sixième tour, 2010), Mike Hoffman (cinquième tour, 2009) et Jean-Gabriel Pageau (quatrième ronde, 2010). Des éléments acquis par transaction au fil des années, tels qu'Anderson, Kyle Turris, Dion Phaneuf et Derick Brassard, ont aussi eu leur mot à dire.

À la veille du début de la saison régulière, Dorion a rencontré sa troupe et a prononcé des mots très justes, en rétrospective.

«Nous avons le sentiment de pouvoir atteindre les séries, a dit Dorion. Nous espérons pouvoir surprendre des gens une fois rendus là.»