Le propriétaire des Bruins de Boston, Jeremy Jacobs, a reconnu qu'il avait peut-être retardé le changement d'entraîneur qui a éventuellement aidé l'équipe à faire tourner le vent et à se qualifier pour les séries éliminatoires pour la première fois en trois ans.

Lors d'une conférence de presse au TD Garden mardi, Jacobs a manifesté sa satisfaction face à la décision du directeur général Don Sweeney de nommer Bruce Cassidy au poste d'entraîneur, et face au boulot accompli par Cassidy en relève à Claude Julien, sur une base intérimaire, à compter du 7 février.

Les Bruins affichaient un dossier de 26-23-6 lorsqu'ils ont annoncé le changement et ont présenté une fiche de 18-8-1 sous les ordres de Cassidy. La semaine dernière, Sweeney a confirmé le retour de Cassidy, sans la mention intérimaire, derrière le banc de l'équipe.

«La décision a en grande partie été prise ici à Boston, par le leadership en place, a affirmé Jacobs. Mon impression personnelle est que ce changement devait avoir lieu, et qu'il a été fait un peu tardivement. En ce sens, peut-être que j'ai contribué un peu à cette situation en faisant preuve d'une loyauté mal placée. Mais c'était la bonne décision.

«Il s'agit d'un geste prudent, d'une embauche prudente. Dans ces circonstances, je dirais que Don a réalisé un travail remarquable en le choisissant (Cassidy), en le motivant et en motivant l'équipe», a également déclaré le propriétaire des Bruins.

Les Bruins ont subi l'élimination en six matchs aux mains des Sénateurs d'Ottawa lors de leur première participation aux séries depuis 2014. Les six rencontres se sont terminées par la marge d'un but et quatre d'entre elles ont nécessité une période de prolongation. Les Bruins ont gagné un peu d'expérience en matchs éliminatoires et plusieurs jeunes joueurs ont pu accentuer leur développement.

Sweeney vient de compléter sa deuxième saison à titre de directeur général des Bruins, en relève à Peter Chiarelli, et Jacobs croit que les résultats affichés en 2016-2017 et l'ajout de jeunes joueurs de talent confirment que cette décision a été la bonne.

«Je pense que nous avons connu du succès cette saison à cause de ce qui est arrivé, le changement de garde... derrière le banc et je pense que notre leadership s'est très bien manifesté, a fait remarquer Jacobs, qui s'est dit heureux de la position actuelle de l'équipe et en regardant les jeunes joueurs qui grandissent au sein de l'organisation.»

Jusqu'à un certain point, la dernière saison a ressemblé à celle de 2008, la première de Julien à la barre de l'équipe. Cette saison-là, les Bruins ont participé aux séries éliminatoires pour la première fois en trois ans avant de s'incliner en sept matchs contre le Canadien. Trois ans plus tard, les Bruins remportaient la coupe Stanley.

«Ça reste à voir, mais je pense que c'est bénéfique, a déclaré le président des Bruins, Cam Neely. Pour les joueurs qui n'avaient jamais vécu les séries éliminatoires, c'était important qu'ils apprennent à comprendre ce que ça signifie.

«Nous ne sommes pas satisfaits d'avoir perdu au premier tour et d'avoir gagné deux matchs. Mais c'est une série, selon nous, qui aurait pu aller d'un côté comme de l'autre.»

S'il doit patienter pendant trois autres saisons pour voir son équipe batailler pour la coupe Stanley, ou même gagner le précieux trophée, Jacobs compte demeurer dans l'entourage de l'équipe. Jacobs, qui a confié à son fils Charlie le poste de président directeur général en janvier 2015, vient de compléter sa 42e campagne à titre de propriétaire. Il ne prévoit pas abandonner ce rôle à court terme.

«Il s'agit d'une propriété qui a fait la joie de toute ma famille et elle doit être préservée pour la prochaine génération. J'ai bon espoir que c'est ce qui va arriver. Un jour, ça ne relèvera plus de moi. Deux ou trois années, c'est envisageable pour moi. Au-delà de cela, je ne sais pas.»