Quatre joueurs du Canadien en seront à leurs premiers pas en séries quand ils sauteront sur la glace du Centre Bell, mercredi soir, face aux Rangers de New York.

Si l'on se fie à la formation déployée par l'entraîneur Claude Julien lors des entraînements cette semaine, Phillip Danault, Paul Byron, Artturi Lehkonen et Andreas Martinsen seront ceux qui ressentiront leurs premiers frissons du printemps quand ils seront acclamés par la bruyante foule montréalaise.

«Je vais m'en souvenir toute ma vie», a affirmé Byron, mardi.

De son côté, Danault a admis qu'il s'agira d'un «moment mémorable», mais il a indiqué qu'il avait essayé d'éviter le sujet avec sa famille au cours des derniers jours pour éviter d'avoir trop de papillons dans l'estomac.

Si Martinsen n'a pas eu le rôle le plus important depuis son arrivée à Montréal à la date limite des transactions, les trois autres recrues du printemps auront des responsabilités clés.

Danault s'est avéré la solution au centre du premier trio, Byron a été le deuxième meilleur buteur de l'équipe avec 22 réussites et même s'il n'est âgé que de 21 ans et qu'il vient de compléter sa première saison en Amérique du Nord, Lehkonen peut être employé à toutes les sauces.

Les trois joueurs pourront se rabattre sur des expériences passées variées pour éviter d'être dépassés par les événements, mercredi soir.

Lehkonen a inscrit 11 buts en 16 matchs le printemps dernier, quand il a aidé le Frolunda HC à gagner le titre du championnat suédois. Byron a disputé 24 matchs de séries dans la Ligue américaine de hockey. Danault a suivi le plus récent parcours des Blackhawks de Chicago vers la victoire de la Coupe Stanley en tant que «Black Ace» - un jeune joueur rappelé pour côtoyer l'équipe pendant les séries sans toutefois jouer.

«J'ai eu la chance de le vivre jusqu'au bout, a raconté Danault au sujet de la marche des Blackhawks vers le championnat en 2015. C'était à un autre niveau complètement. Je voulais avoir la chance un jour de faire partie de l'équation gagnante et c'est le cas cette année.»

Même si Danault n'a jamais chaussé les patins pendant le parcours des Blackhawks, Julien croit qu'il est probablement sorti grandi de l'aventure.

«Wayne Gretzky le dit dans son livre, a noté celui qui a guidé les Bruins de Boston vers la victoire en finale de la Coupe Stanley en 2011. La première fois qu'ils se sont rendus en finale face aux Islanders (en 1983), les joueurs des Islanders avaient tous de la glace sur leur corps quand ils venaient de gagner la Coupe Stanley, tandis que les joueurs des Oilers avaient pu quitter l'aréna sans rien.

«Ça permet de réaliser que ça prend des sacrifices pour gagner une Coupe Stanley, qu'il faut se donner corps et âme. Et c'est ce que tu peux découvrir quand tu es un "Black Ace".»

Et qu'est-ce que Danault a retenu de son expérience?

«Je me souviens contre Anaheim (en finale de l'Ouest), nous avions gagné deux fois en prolongation même si nous étions dominés, a-t-il raconté. Ce n'est jamais fini en séries et il faut parfois que les étoiles soient alignées pour l'emporter.»

Pour sa part, Byron affirme que tout repart à zéro lors des séries. Oubliez son étonnante saison de 22 buts. Il devra à nouveau faire ses preuves.

«C'est une nouvelle saison et nous devons être encore meilleurs, a-t-il déclaré. Tout le monde me voit comme un petit joueur qui n'est pas fait pour les séries, mais je suis quelqu'un qui joue très fort. Je suis à mon meilleur quand l'enjeu est important et je veux prouver que je suis un gars de séries.»

Le Canadien doit espérer qu'il ait raison, alors que la profondeur de l'équipe à l'attaque sera mise à l'épreuve face aux Rangers.