L'équipe américaine de hockey féminin menace de boycotter le Championnat du monde en raison d'une dispute salariale.

L'équipe a annoncé mercredi qu'elle ne participera pas au tournoi de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) à Plymouth au Michigan, à partir de la fin du mois.

Les joueuses disent avoir informé la fédération nationale qu'elles ne se présenteraient pas au camp d'entraînement à Traverse City au Michigan, à compter du 21 mars, si des progrès significatifs n'étaient pas faits dans les négociations.

Les Américaines sont les championnes en titre et doivent amorcer le tournoi contre les Canadiennes, le 31 mars.

«C'est dur à imaginer (qu'elles n'y seraient pas), mais nous respectons leur décision, a mentionné la défenseure Lauriane Rougeau, de Beaconsfield, lors d'une conférence téléphonique organisée par Hockey Canada, mercredi. Nous allons espérer des développements positifs dans les prochains jours.»

Les patineuses souhaitent parapher un contrat avec USA Hockey qui «comprend une compensation adéquate».

Les joueuses n'ont jusqu'ici signé des contrats que lors des années olympiques. Elles souhaitent maintenant obtenir une entente qui couvre les trois autres années du cyle. Selon un communiqué émis par un cabinet d'avocats représentant les joueuses, USA Hockey a versé 1000 $ US par mois aux hockeyeuses lors des six mois de leur résidence olympique et «pratiquement rien» le reste du temps.

La capitaine, Meghan Duggan, a déclaré que les joueuses demandent à USA Hockey «d'appuyer sans réserve le programme féminin de hockey et de cesser de le reléguer au second plan».

Cette dispute salariale n'est pas sans rappeler celle opposant les joueuses de l'équipe nationale américaine de soccer, qui ont déposé en mars dernier une plainte contre la fédération nationale auprès de la Commission américaine de l'égalité des chances en matière d'emploi pour discrimination salariale.

La formation américaine de hockey se trouvait déjà en transition après la nomination de l'entraîneur-chef Robb Stauber, qui a remplacé Ken Klee il y a quelques semaines.

Il ne se profile pas de conflit du genre dans le clan canadien, qui prévoit entamer son camp d'entraînement la semaine prochaine à Leamington en Ontario, non loin de Detroit.

Un comité consultatif qui inclut Rougeau est le point de contact avec la direction de Hockey Canada.

«Nous estimons que notre relation est très forte, a dit Melody Davidson, directrice générale du hockey féminin pour l'organisation. Nous parlons souvent de contrat et d'ententes et d'où nous en sommes. Je ne dis pas que nous sommes toujours en accord, mais nous en arrivons toujours à un très bon point, dans les meilleurs intérêts de notre sport et dans l'optique d'aller de l'avant.»