Les Sénateurs d'Ottawa donnent tout ce qu'ils ont, et ils en retirent les bénéfices.

Deuxièmes au classement de la section Atlantique, les Sénateurs ont remporté leurs trois derniers matchs et affichent une confiance rarement vue l'an dernier. Selon les joueurs, c'est le résultat d'un engagement total dans le système mis en place par l'entraîneur-chef Guy Boucher.

Les Sénateurs viennent de compléter un séjour de trois rencontres à domicile et ont signé deux victoires par la marge d'un but. Et lorsqu'ils accusaient un recul, ils ont fait preuve d'une résistance qui pouvait faire défaut plus tôt en saison.

«Tous les joueurs sont dans le coup, a déclaré l'attaquant Alex Burrows, acquis des Canucks de Vancouver peu avant la date limite des transactions.

«Vous pouvez adopter n'importe quel système de jeu, mais si vous avez un engagement total des 20 joueurs, c'est un bon signe. Et en ce moment, je peux voir que tout le monde croit au système, tout le monde veut être compétitif à l'intérieur du système et nous obtenons les bons résultats.»

Lundi soir, les Sénateurs ont pris une avance de 2-0 tôt en première période contre les Bruins de Boston et ont concédé un but avec moins de deux minutes à écouler à l'engagement. Mais personne n'a paniqué.

«Notre équipe a grandi au cours des derniers mois, a déclaré Boucher. Souvent, nous pouvions voir notre équipe changer sa manière de faire les choses lorsque nous accordions un but, lorsque nous ne commencions pas le match de la bonne manière, lorsque nous écopions une pénalité. Maintenant, nous continuons de faire ce que nous devons faire. (...) Il y a un équilibre dans notre approche, nous ne perdons pas notre calme et c'est évident que ça rapporte.»

Les récentes acquisitions des Sénateurs ont eu des répercussions immédiates alors que Burrows, Viktor Stalberg et Tommy Wingels, obtenu des Sharks de San Jose vers la fin de janvier, se sont rapidement adaptés à leur nouvelle formation et lui procurent une profondeur qui était devenue nécessaire.

«Nous avons ajouté des joueurs d'expérience qui savent quoi faire pour payer le prix, comment gérer divers aspects d'un match, a fait remarquer l'entraîneur-chef des Sénateurs. Tout ce qu'il leur restait à faire, c'était de comprendre notre façon de jouer. Et comme ils ont tant d'intelligence et d'expérience, il leur a été facile de s'intégrer à notre équipe, notre façon de jouer et notre identité. En fait, ils ont bonifié notre identité, et c'est ce que nous recherchons.»

Pendant la majeure partie de la saison, Boucher ne pouvait compter sur un quatrième trio digne de confiance. Maintenant, les Sénateurs emploient leurs quatre unités offensives de façon régulière.

Alors que Chris Neil se trouve sur le carreau avec une fracture à un doigt, et que Curtis Lazar a été échangé aux Flames de Calgary, le quatrième trio des Sénateurs réunit Stalberg, Wingels et le vétéran Chris Kelly. Les trois joueurs évoluent pendant plus de dix minutes par rencontre, ce qui permet à des coéquipiers de remplir des rôles spécifiques et de ne pas être surutilisés.

«Ça donne la chance à tout le monde de rester frais et dispos, estime l'attaquant Mike Hoffman. Notre quatrième trio a été excellent lors de nos dernières rencontres. Ils n'ont pas seulement marqué des buts, ils jouent avec ardeur et ils freinent les élans de l'autre équipe aussi.»

Les Sénateurs s'apprêtent à entamer une série de trois matchs en quatre soirs loin de leurs partisans où leurs trois adversaires - Dallas, Arizona et Colorado - seraient exclus des séries si la saison s'était terminée lundi. Mais les hommes de Guy Boucher savent qu'ils ne peuvent les prendre à la légère alors que la lutte dans la section Est demeure serrée.

Et avec seulement six de leurs 18 derniers matchs à Ottawa, les Sénateurs savent qu'ils devront connaître du succès sur la route s'ils veulent obtenir leur laissez-passer pour les séries éliminatoires.

«Que ce soit à l'extérieur ou à domicile, vous devez trouver une façon de jouer votre match et de récolter des points au classement, a rappelé le défenseur Dion Phaneuf. Le calendrier est exigeant, il ne donne pas de répit. Peu importe où nous jouons, nous devons trouver une manière de bâtir notre jeu et de continuer à aller de l'avant.»