Le hockey est de nouveau quelque chose de facile pour Brett Connolly.

Déjà considéré comme l'un des beaux espoirs dans la LNH, les quatre premières saisons de Connolly dans la LNH ont paru difficiles. Il était incapable de produire comme au niveau junior ou dans les mineures, a été échangé et a touché le fond du baril quand les Bruins de Boston ont décidé de ne pas lui présenter une offre qualificative.

Cette décision faisait de Connolly un joueur autonome et les Capitals de Washington ont manifesté un intérêt immédiat et lui ont fait signer un contrat d'un an, d'une valeur de 850 000 $, dès le 1er juillet.

Les Capitals semblent avoir réalisé un beau coup d'éclat alors que Connolly est sur le point d'égaler son sommet personnel en carrière au chapitre des buts, et produit à un rythme qui lui permettrait de fracasser son record pour le nombre de points lors d'une saison.

«Dans ce sport, tout est une question de confiance, a déclaré Connolly mercredi. Lorsque vous êtes confiant, vous devenez un joueur complètement différent, et lorsque vous ne l'êtes pas, vous n'êtes pas un bon joueur. Il faut trouver cette confiance.»

Il faut croire que Connolly y est parvenu. Ses coéquipiers Lars Eller et Andre Burakovsky ont servi de guides pour permettre à Connolly de devenir un attaquant productif dans la LNH. Après avoir été laissé de côté lors de 14 matchs en première moitié de saison, le hockeyeur de 24 ans est devenu un joueur régulier au sein de l'alignement des Capitals et compte six points à ses quatre dernières sorties.

Il semble avoir atteint le niveau que les observateurs avaient anticipé lorsque Connolly a été sélectionné au sixième rang lors du repêchage de 2010.

«Il y a beaucoup de pression sur les joueurs qui sont choisis parmi les cinq ou six premiers, fait remarquer son coéquipier et ami Tom Wilson, lui-même un choix de premier tour et un collègue d'entraînement de Connolly.

«Ils arrivent dans la LNH et on s'attend à ce qu'ils produisent. Il a connu des moments difficiles au début de sa carrière, un peu d'adversité, a changé d'équipe quelques fois, mais c'est fantastique de le voir arriver ici et trouver son rythme.»

Avec son dossier de 11 buts et cinq passes en 40 matchs, il n'a pas encore supplanté Alex Ovechkin ou Nicklas Backstrom. Toutefois, le hockeyeur originaire de la Colombie-Britannique ajoute de la profondeur à l'attaque des Capitals. Il a rapidement fait sa place au sein d'un noyau de joueurs établis, ne s'est pas plaint lorsqu'il ne jouait pas et il a été récompensé pour avoir affiché une patience qui manquait plus tôt durant sa carrière.

Après avoir si bien fait à son premier camp d'entraînement, au point où le Lightning de Tampa Bay ne l'a pas retourné à son équipe junior de la Ligue de l'Ouest, Connolly admet aujourd'hui qu'il n'était probablement pas prêt à faire face à une telle pression alors qu'il n'avait que 19 ans. Il s'est bien comporté dans la Ligue américaine mais n'a jamais trouvé sa touche de marqueur à Tampa.

L'entraîneur-chef Barry Trotz croit que Connolly s'est vu donner «trop de choses trop tôt» et a été injustement qualifié de feu de paille avant de se voir donner une chance.

«Il est un très bon joueur de hockey, a analysé Trotz.

«Dans la situation idéale et aussi l'échéancier idéal - son échéancier et non celui des autres - il peut devenir un vrai bon joueur de hockey. Je pense que c'est ce que vous voyez avec la maturité d'un Brett Connolly, la confiance qu'il commence à gagner avec nous, et il a largement contribué.»

Cette confiance retrouvée est venue de la chimie instantanée qui s'est développée entre Connolly, Eller et Burakovsky. Connolly dit ne s'être jamais senti aussi à l'aise avec n'importe quel autre coéquipier de trio, et il a senti qu'il y avait eu un déclic immédiat en jouant avec des coéquipiers talentueux.

Mais il a aussi contribué aux succès du trio.

Connolly est un «gros ailier avec un bon coup de patin et un excellent sens du hockey, a décrit Eller. Il a du flair, il peut passer et il possède un bon tir. Il est capable de conserver la rondelle et il possède du sang-froid. Il possède un grand sang-froid.»

Ce sang-froid sur la glace a toujours été là, mais la patience requise pour résister aux critiques et ne pas abandonner le hockey est venue avec le temps pour Connolly, qui représente l'une des meilleures aubaines dans la ligue,

«Je profite d'une opportunité en ce moment et j'en tire avantage, souligne Connolly. C'est une question de persévérance. Ça peut être difficile parfois. Il faut une bonne carapace pour pratiquer ce sport. Je suis content d'avoir tenu bon. Le fait de connaître autant de succès me pousse à continuer.»