Il y a un an, Alex Galchenyuk commençait à éclore et se destinait à devenir une super-vedette, un statut qui semblait s'être confirmé en début de saison. Mais deux blessures au genou droit en moins de deux mois semblent avoir mis un frein à sa progression.

Depuis qu'il a réintégré la formation de l'équipe après sa deuxième blessure, jeudi dernier à Philadelphie, Galchenyuk a vu son utilisation passer d'un peu plus de 16 minutes à moins de 14 minutes, dimanche, contre les Oilers d'Edmonton.

Pourtant, ce match a nécessité une période de prolongation, pendant laquelle il a joué à peine une minute, et une session de tirs de barrage qu'il a regardée du banc des joueurs.

Face à la bande à Connor McDavid, le jeune centre du Canadien a même effectué quelques présences à l'aile en compagnie de David Desharnais et d'Andrew Shaw.

«Ça pouvait dépendre de l'endroit où étaient effectuées les mises en jeu. Il doit s'améliorer à ce niveau», a déclaré Therrien au sujet de Galchenyuk, même si ce dernier, avec un taux de réussite de 50%, a été supérieur à Phillip Danault (45%) et à Jacob De La Rose (25%) dimanche.

«Quand vous n'êtes pas entièrement efficace lors des mises en jeu, vous dépensez ensuite beaucoup d'effort à pourchasser la rondelle. Après 20 ou 25 secondes, vous n'avez pas autant d'énergie.»

Dans son évaluation du choix de première ronde en juin 2012, Therrien constate que Galchenyuk n'est pas le même joueur que celui qui avait amassé 23 points en 25 matchs et présenté un différentiel de plus-9 en lever de rideau. Les statistiques tendent à lui donner raison puisque Galchenyuk n'a inscrit que cinq points à ses huit dernières sorties, avec un ratio défensif de -6.

«Il n'a pas retrouvé le même niveau d'exécution et de vitesse qu'il avait en début de saison. Il faut continuer de travailler avec lui», a mentionné Therrien.

Galchenyuk reconnaît qu'il ne joue pas avec le même aplomb qui lui avait permis de se hisser parmi le top 10 des marqueurs de la LNH pendant les deux premiers mois du calendrier régulier. Mais il garde confiance en l'avenir.

«En toute honnêteté, je ne suis pas vraiment satisfait. Ce n'est pas facile de faire un retour après une blessure, surtout lorsqu'il reste 30 matchs au calendrier. J'essaie de travailler avec ardeur et de revenir au niveau de jeu dont je suis capable. Je sais qu'en travaillant fort, je vais m'en sortir», a-t-il affirmé après le revers de 1-0 du Canadien aux mains des Oilers.

Une dernière étape facile?

Alors que le Canadien entame sa dernière semaine d'activités avant de profiter d'une pause de cinq jours, Galchenyuk aura la chance de relancer sa saison face à quatre formations bien à la portée de la troupe montréalaise. Cette dernière aussi d'ailleurs, même si trois de ces matchs auront lieu à l'extérieur de Montréal.

Le Canadien amorcera cette autre séquence de quatre rencontres en six soirs en rendant visite aux deux pires formations de la LNH, soit l'Avalanche du Colorado, mardi, et les Coyotes de l'Arizona, jeudi.

Les hommes de Michel Therrien renoueront avec leurs partisans samedi prochain, alors qu'ils accueilleront les Blues de St. Louis. Ces derniers, que plusieurs observateurs voyaient lever la Coupe Stanley en juin prochain, se présenteront au coeur d'une séquence de cinq rencontres à l'étranger, avec un nouvel entraîneur-chef en Mike Yeo et dans une lutte de tous les instants pour une place dans les séries éliminatoires.

Le lendemain, le Canadien se rendra à Boston pour se mesurer à l'une des quatre formations dans la LNH à présenter un dossier inférieur à ,500 à domicile.

À première vue, ce calendrier peut paraître relativement facile, mais le Canadien a eu le don, ces dernières semaines, d'offrir des prestations médiocres contre des équipes bien ordinaires, surtout loin du Centre Bell.

À ses cinq derniers matchs à l'étranger, le Canadien a subi quatre défaites, n'a marqué que six buts - dont un seul à forces égales - et a été limité à moins de 21 tirs par rencontre, en moyenne.

La formation montréalaise a même perdu de son lustre à domicile. Depuis son éclatante victoire de 10-1 contre l'Avalanche le 10 décembre, qui lui permettait de porter son dossier à 14-1-1 devant ses partisans, le Canadien n'a amassé que 11 points sur une possibilité de 24 (4-5-3) au Centre Bell.

Le Tricolore souhaitera ajouter de précieux points en banque car les Sénateurs d'Ottawa ne sont plus qu'à huit points du premier rang de la section Atlantique, avec quatre matchs en main.