On ignore si c'est parce que son équipe avait gagné ses 10 derniers matchs, mais John Tortorella était loquace et d'agréable compagnie, hier, avant le duel de son équipe contre les Penguins.

Un collègue a demandé à l'entraîneur-chef des Jackets s'il accordait une importance accrue à ce match, en raison de la lutte que se livrent les deux clubs. Il n'a visiblement pas aimé la question, mais y a répondu avec le sourire.

«Si c'est un match important, est-ce à dire que ceux contre Montréal et la Caroline ne le sont pas? On ne peut pas penser comme ça. On essaie d'approcher chaque match de la même façon, en jouant de notre mieux. Il n'y a pas d'étalon de mesure ou de match important. Peut-être que si ça faisait quatre, cinq ans qu'on était en séries et qu'on avait des rivalités. Mais on n'est même pas proches de ça! On essaie simplement de rester concentrés et de ne pas se préoccuper de cette merde. Sans rancune, Tim, j'essaie simplement de répondre à ta question. On n'est pas assez bons pour parler de toutes ces choses dont vous parlez.»

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Les Penguins, l'inspiration?

Avant les matchs d'hier, les Jackets arrivaient au second rang des puissances offensives de la LNH, cette saison, avec 3,30 buts par match, résultat d'un style de jeu des plus fluides, axé sur la vitesse. Un journaliste a profité du passage des Penguins pour demander à Tortorella si, justement, le style de jeu des champions en titre l'inspirait. 

«Sully et moi avons dirigé ensemble pendant huit ans, a rappelé Tortorella, en référence à Mike Sullivan, l'entraîneur-chef des Penguins. On a souvent échangé des idées. Tout dépend de ce que tu as comme personnel. Un entraîneur doit d'abord se demander comment connaître du succès avec les joueurs en place. On voulait relancer notre attaque, car nous savions que nous avions des joueurs talentueux comme Werenski. Wennberg a progressé, Josh Anderson a de la vitesse. C'est ce qui dicte la direction de l'équipe.»

Quand on vous dit que Tortorella a changé...