C'était au tour de Jeff Petry de se retrouver à la droite de Shea Weber en avantage numérique, jeudi, lors de l'entraînement du Canadien au Complexe sportif Bell.

Le Canadien a poursuivi ses expériences pour relancer son attaque à cinq, qui a inscrit seulement un but en 15 occasions depuis qu'Alex Galchenyuk est tombé au combat le 4 décembre, face aux Kings de Los Angeles.

Petry et Weber étaient accompagnés sur la première unité par Alexander Radulov, Andrew Shaw et Max Pacioretty. Sur la deuxième unité, on retrouvait Andrei Markov et Nathan Beaulieu à la ligne bleue, en compagnie des attaquants Paul Byron, Brendan Gallagher et Artturi Lehkonen. Ce dernier a aussi cédé son poste à Phillip Danault lors de quelques séquences.

«On tente de trouver des solutions pour avoir un meilleur rythme sur l'avantage numérique, a expliqué Therrien, alors que sa troupe participait à un premier entraînement régulier depuis sa défaite de 2-1 en prolongation face aux Bruins de Boston, lundi. Nous avions deux unités avec deux philosophies différentes.

«Ça ne veut pas dire qu'on va garder ça demain (vendredi, quand les Sharks de San Jose seront au Centre Bell), mais nous voulons profiter des entraînements pour essayer de travailler certaines choses.»

D'une certaine manière, Therrien a expliqué que le Canadien devait faire des ajustements parce que les adversaires concentraient leurs efforts sur Weber, auteur de sept des 19 buts en avantage numérique du Tricolore cette saison.

Lundi, les Bruins avaient continuellement un joueur responsable de neutraliser le grand no 6 du Bleu-blanc-rouge.

«L'an dernier dans l'Ouest, certaines équipes faisaient ça aussi, a mentionné Weber. Mais ça libère d'autres joueurs et s'ils peuvent également marquer, ça va forcer l'adversaire à les respecter aussi.»

Petry a d'ailleurs reconnu qu'il ne devait pas se contenter du rôle de passeur au sein de la première unité.

«S'ils trichent un peu pour contrer Weber, ça peut ouvrir la ligne de passe vers moi et je dois avoir confiance en mon tir», a noté Petry, qui a inscrit deux de ses quatre buts cette saison en avantage numérique.

Au sein de la deuxième unité, la présence de Byron n'est pas anodine. Même s'il a marqué seulement trois de ses 38 buts en carrière en avantage numérique - contre cinq en infériorité numérique -, Byron peut apporter quelque chose qui manque peut-être à l'équipe dans cette situation.

«Une chose est certaine, nous avons beaucoup de rythme à cinq contre cinq. Mais dernièrement, quand nous nous retrouvons en avantage numérique, notre rythme baisse», a analysé Therrien.

Byron, un rapide patineur, était impliqué dans des entrées de zone plus dynamique à l'entraînement, jeudi.

«C'est difficile de se défendre contre la vitesse, a noté celui qui a marqué 10 buts cette saison, un de moins que son sommet en carrière établi en 2015-16. Les équipes veulent arrêter l'adversaire à la ligne bleue pour ne pas donner la zone. Quand je joue en infériorité numérique, c'est ça l'objectif.

«Avec ma vitesse, je peux aider au niveau des entrées de zone et même si on envoie la rondelle dans le coin, je peux aller la récupérer. C'est une de mes forces.»

Par ailleurs, Therrien a confirmé que Carey Price affrontera les Sharks, vendredi, avant de céder le filet à Al Montoya, samedi face aux Capitals, à Washington.