La Californie n'a pas souri au Canadien ces dernières années. Mais l'équipe quittera l'État sur un bon souvenir.

Les hommes de Michel Therrien l'ont emporté 5-4 en tirs de barrage contre les Kings, dimanche après-midi.

> Le sommaire du match

Alex Galchenyuk n'a pas terminé la rencontre. Le centre du premier trio s'est blessé au bas du corps - visiblement à la jambe droite - après être entré en contact avec Anze Kopitar en milieu de troisième période.

Après le match, Michel Therrien n'avait rien de plus précis à annoncer à son sujet. «On va peut-être en savoir plus demain», a dit l'entraîneur-chef.

Galchenyuk a été aperçu dans les corridors du STAPLES Center en train de marcher péniblement. Il peinait à plier sa jambe droite.

Quatrième joueur du Tricolore à s'élancer, Paul Byron a marqué le but décisif en tirs de barrage. Avant lui, Alexander Radulov avait déjoué Peter Budaj d'une spectaculaire feinte du revers.

Le Tricolore était sans victoire en Californie depuis le 5 mars 2014, une séquence de neuf défaites.

Effet immédiat

Michel Therrien remaniait ses trios pour ce match, avec comme principal changement une promotion pour Max Pacioretty au sein du premier trio, avec Galchenyuk et Radulov. On a vite vu les effets des changements.

Il n'y avait en effet que 150 secondes d'écoulées quand Pacioretty a ouvert la marque, bien alimenté par Andrei Markov, qui lui a servi une jolie passe transversale.

Pacioretty et Radulov en ont rajouté en deuxième période, cette fois en avantage numérique, touchant chacun la cible. Pacioretty a profité de la présence de trois joueurs dans sa ligne de tir pour tromper Budaj, tandis que Radulov y a été d'une spectaculaire pièce de jeu avant de tirer du revers.

Le problème pour le Canadien, c'est que la relative efficacité défensive des derniers matchs a volé en éclat en période médiane, au cours de laquelle les Kings ont inscrit quatre buts, dont deux en avantage numérique.

Trevor Lewis a rompu une égalité 3-3 en fin de deuxième période en s'amenant seul devant Carey Price, qu'il a déjoué. Lewis devra dire un gros merci à Alexei Emelin, qui avait quitté sa position et laissé la moitié gauche de la zone à découvert. Pacioretty semblait quant à lui résigné à laisser filer seul l'homme en noir.

Encore Shaw

Andrew Shaw a rétabli la parité en début de troisième période, quand il a sauté sur un retour de tir de David Desharnais. C'était un cinquième but à ses 11 derniers matchs pour l'énergique ailier du CH.

En prolongation, Pacioretty a bien failli compléter son tour du chapeau, mais son tir a été partiellement bloqué par Budaj avant de toucher le poteau.

Reste maintenant un dernier arrêt dans ce voyage de cinq matchs: St. Louis, où le Canadien devra en découdre avec les Blues et Kyle Brodziak.

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Ils ont dit

Alexander Radulov, auteur de trois points: «On a bien joué en première période, mais on n'a pas joué de la même façon en deuxième période. On ne peut pas abandonner Price comme ça. Je suis content qu'on ait égalé la marque pour aller chercher cette grosse victoire. On avait perdu nos deux premiers matchs en Californie, c'était hors de question qu'on reparte d'ici avec trois défaites.» 

Michel Therrien: «Les gars ont montré beaucoup de ténacité. On a pris l'avance, mais on a dû revenir au pointage trois fois. Les gars ont travaillé avec beaucoup d'acharnement encore.» 

Max Pacioretty: «Chaque match est différent. Les gens à l'extérieur de l'équipe se lancent dans l'analyse de tendances, mais nous, nous essayons de gagner des matchs. Parfois, ce sont des batailles défensives, parfois, ce sont des festivals offensifs. On n'aime pas ça quand ça arrive, quand on échange des chances de marquer, mais c'était ce type de match aujourd'hui.» 

Max Pacioretty: «Tout ce qui compte, c'est la victoire. J'ai joué plusieurs rôles cette saison. Aujourd'hui, je jouais au sein d'un trio offensif, on m'a placé dans une situation où je devais créer de l'attaque, et c'était mon rôle. Peu importe le rôle qu'on nous demande d'occuper, nous sommes contents de faire notre travail.»

David Desharnais: «Je sais à quoi m'attendre de lui. Il va au filet, il va gagner ses batailles. On a fini avec Gallagher, il joue un peu de la même façon. Depuis quelques matchs, on bourdonne, mais on n'était pas capables d'aller chercher le gros but. [...] Quand on bourdonne, ça ne paraît pas toujours sur la feuille de pointage. Mais quand ça arrive, et qu'on ressort avec la victoire, c'est toujours le fun.» 

Paul Byron, auteur du but gagnant en tirs de barrage: «J'ai un mouvement préféré, mais si je ne vois pas de trou, je passe au deuxième. Ça, c'était le deuxième.» 

Drew Doughty: «On retire une fierté de jouer de façon serrée et on souhaite toujours limiter l'adversaire à deux buts ou moins. C'est pourquoi nous avons perdu ce soir. On doit mieux jouer devant Boods [Peter Budaj].»