C'est ce midi que Stéphane Quintal est allé à la rencontre d'Andrew Shaw, et ce n'était pas pour discuter des dernières tendances culinaires dans la métropole.

Quintal, le patron de la discipline dans la Ligue nationale de hockey, tenait plutôt à rencontrer l'attaquant du Canadien afin de lui rappeler quelques règles de bon comportement sur la glace.

«Je joue à la limite (de la légalité), a admis Shaw ce matin au centre d'entraînement de Brossard. Je veux jouer de cette manière du mieux que je le peux, sans traverser cette limite. Alors je vais écouter ce qu'il a à me dire, et tenter d'apprendre quelque chose.»

Cette rencontre survient moins d'une semaine après le croc-en-jambe de Shaw à l'endroit de l'attaquant Johan Larsson, des Sabres. Le jeu en question, survenu en fin de match d'ouverture du Canadien, jeudi dernier à Buffalo, avait soulevé la colère de Dan Bylsma, l'entraîneur des Sabres, qui l'avait qualifié de «mal intentionné».

Shaw, qui n'a pas été suspendu par Quintal pour ce geste, persiste à dire qu'il ne voulait pas de mal à Larsson.

«Ce n'était pas un coup vicieux; je me suis fait faire la même chose lors d'un match préparatoire (contre Washington au Centre Bell), et il n'y a pas eu de suspension. Ce n'était pas un coup vicieux de ma part, personne n'a été blessé.

«J'essayais seulement d'aller bloquer un tir... Je suis sur la glace en fin de match pour faire mon travail, pour s'assurer que l'adversaire ne marque pas. Il (Larsson) s 'est mis dans mon chemin alors que j'essayais d'aller à ma position, et j'ai écopé d'une punition en tentant d'avantager ma position sur le jeu. C'est tout ce que c'était. Je ne connais pas vraiment le règlement; oui, j'ai fait trébucher le gars, mais ce n'était pas super vicieux.»

Suite à cet incident, Andrew Shaw a eu droit à une audience en privé avec son entraîneur, présument pour remettre un peu les pendules à l'heure. Rappelons aussi que le nouveau joueur du CH avait été suspendu le temps de trois matchs préparatoires pour avoir donné une mise en échec par derrière.

Interrogé quant au contenu de cette rencontre entre lui et son nouvel employé, Michel Therrien s'est contenté de dire que ça relevait de la régie interne.

Shaw, lui, ne veut pas qu'on lui accole la réputation de joueur vicieux.

«Je ne veux pas avoir cette réputation-là, a ajouté Shaw. Je ne suis pas ce type de joueur. Je suis un joueur agressif, mais si vous appreniez à me connaître, vous verriez que je suis un bon gars. Je ne suis pas là pour tenter de blesser quelqu'un.»