Sidney Crosby est entré en collision avec un coéquipier des Penguins de Pittsburgh vendredi dernier lors d'une séance d'entraînement, et l'incident semblait anodin. Un incident qui se produit des dizaines de fois par saison.

Lorsque celui qui a été nommé deux fois le joueur par excellence de la LNH s'est réveillé samedi matin, il a ressenti des maux de tête qui lui étaient beaucoup trop familiers. Tout comme le diagnostic de commotion cérébrale qui écartera du jeu le capitaine des Penguins pour une période indéterminée.

Il se retrouve donc en territoire bien connu, surtout après avoir raté la majeure partie de deux saisons à la suite d'une commotion encaissée en janvier 2011.

Ça ne veut pas dire que les symptômes avec lesquels il doit composer en ce moment persisteront aussi longtemps - et qu'ils seront aussi frustrants - que lors de ces deux années interminables alors qu'il se demandait si un jour il allait voir la lumière au bout du tunnel. En fait, ce qu'il a vécu à cette époque-là pourrait l'aider à traverser cette nouvelle épreuve.

«Je crois qu'en vivant une telle expérience, tu finis par comprendre le processus et je crois que les progrès sont très importants», a-t-il commenté.

Crosby se sentait si bien mardi qu'il a passé près d'une heure sur la patinoire en compagnie de ses coéquipiers blessés Bryan Rust et Matt Murray. Il a toutefois refusé d'établir des échéanciers pour son retour au jeu.

C'est en quelque sorte des vestiges de la mise en échec que lui avait asséné l'attaquant des Capitals de Washington David Steckel pendant la Classique hivernale de 2011, le forçant à interrompre temporairement sa carrière.

«J'y vais au jour le jour, a dit Crosby. J'essaie de ne pas regarder trop loin devant.»

Crosby et l'équipe ont refusé de décrire les circonstances dans lesquelles l'incident s'est produit, même s'il a insisté pour dire que sa blessure était attribuable à un «accrochage» avec un coéquipier à l'entraînement et non à un incident qui se serait produit pendant la Coupe du monde de hockey qui s'est récemment terminée.

Crosby fut le joueur par excellence du tournoi après avoir mené le Canada à la conquête de l'or.

«Je n'invente rien, a-t-il martelé. C'était assez clair je crois.»

Crosby est toujours soumis au processus de dépistage des commotions cérébrales, une série de tests qu'il connaît bien, et qui s'améliorent constamment au gré des nouvelles recherches scientifiques qui sont réalisées sur le sujet.

«Nous avons appris tellement de choses en si peu de temps, a fait remarquer Crosby. Je crois que la structure en place est très bonne afin d'aider à la rééducation d'un joueur. Je suis confiant et confortable avec tout ça.»

Les Penguins entameront leur saison jeudi soir à domicile contre les Capitals de Washington et hisseront pour l'occasion la bannière soulignant leur quatrième conquête de la Coupe Stanley pendant une cérémonie d'avant-match.