Le monde du hockey a fait ses derniers adieux au légendaire Gordie Howe à l'occasion de ses funérailles, dans une cathédrale de Detroit.

D'autres membres du Temple de la renommée, tels Wayne Gretzky, Guy Lafleur et Yvan Cournoyer, ainsi que des dirigeants comme Gary Bettman, Brian Burke et Glen Sather, étaient parmi les 900 personnes rassemblées à la Cathedral of the Most Blessed Sacrament, mercredi.

Il y avait aussi Scotty Bowman et Mike Babcock, jadis entraîneurs des Red Wings, ainsi que des joueurs des éditions passées et actuelle de la formation.

Chaleureuse, venant du coeur et faisant place à des anecdotes amusantes, l'éloge funèbre est venue de Murray Howe, l'un des quatre enfants de Howe.

«Il y a beaucoup de superlatifs qui viennent en tête pour décrire mon père, a t-il dit, ajoutant comme exemples sans peur, loyal, dur, gracieux, plaisantin et réfléchi.

«Il était irrésistible, a poursuivi Murray. Les enfants et les dames âgées accouraient vers ses grands bras ouverts et son sourire taquin. Papa se nourrissait de leur amour et de leur énergie. Ça lui redonnait de l'entrain, peu importe à quel point il était fatigué ou endolori. Il donnait à tout le monde l'impression que vous étiez la personne la plus spéciale sur Terre.»

Mardi, des milliers de personnes ont rendu hommage au défunt en chapelle ardente, au Joe Louis Arena.

Murray s'est rappelé qu'il a un jour demandé à son père, qui a été victime d'un AVC en 2014, ce qu'il voulait qu'il dise dans son éloge funèbre.

«Il a dit: "voici finalement la fin de la troisième période". Puis il a ajouté "j'espère qu'il y a une bonne équipe de hockey au ciel". Je lui ai dit, Papa, quand t'auras rejoint l'équipe, ça ne sera pas juste une bonne équipe. Ça va être une grande équipe.»

Howe, un natif de Floral, en Saskatchewan, est décédé vendredi, à l'âge de 88 ans. Il avait été frappé d'une pneumonie au printemps.

Il laisse dans le deuil ses enfants Murray, Mark, Marty et Cathy, ainsi que neuf petits-enfants. Sa femme Colleen est décédée en 2009 des suites de la maladie de Pick, une forme de démence.

«C'était un vrai gentleman, a dit Lafleur à son entrée dans l'église, mercredi. Il était fabuleux. C'est incroyable ce qu'il a fait pour le hockey et pour la Ligue nationale.»

Située à 10 km du domicile des Wings, la cathédrale Most Blessed Sacrament a accueilli le pape Jean-Paul II en 1987.

Gretzky estime qu'il avait environ cinq ans quand il a vu Howe à la télé pour la première fois, devenant tout de suite un fidèle partisans de la vedette des Red Wings.

Il a plus tard reçu un chandail rouge et blanc numéro 9, qui reste son cadeau de Noël préféré à vie.

«J'ai été très chanceux, a dit Gretzky mardi au sujet de Howe, un ami de longue date. Ce n'est pas tout le monde qui rencontre leur héros et parfois quand ça arrive, ce n'est pas aussi plaisant que vous le pensiez. Mais dans mon cas, j'ai été très chanceux qu'il s'est adonné que le mien était vraiment exceptionnel.»

Howe a joué pour les Red Wings pendant la majeure partie de sa carrière, qui s'est étalée de 1946 à 1980.

Il a établi des records de la LNH avec 801 buts et 1850 points, obtenant six fois chacun les trophées Hart et Art Ross.

Reconnu pour ses coups de coude, il était très coriace sur la glace mais en dehors, il était d'un naturel gentil et discret.

«Il était formidable, a dit Gretzky. Il ne demandait jamais rien des autres, mais il était prêt à aider qui que ce soit.»

Photo Paul Sancya, AP

Le commissaire de la LNH Gary Bettman et Wayne Gretzky