Même si le long parcours a changé pour le mieux la réputation de l'équipe en séries, la réalité de rester à deux victoires de soulever la coupe a frappé durement les Sharks de San Jose.

Au lieu de se préparer pour un match ultime, les Sharks ont passé lundi à se rémémorer ce qui a quand même été la meilleure campagne des 25 ans du club.

«Nous avions planifié d'embarquer dans l'avion pour Pittsburgh, a dit le centre Joe Thornton. Nous avons tellement un bon groupe, et nous ne voulions pas que ça finisse. Nous pensions vraiment pouvoir prolonger la série. C'est bizarre comme sensation de ne plus avoir à jouer. C'est décevant, assurément.»

Les Penguins ont triomphé en six matches en l'emportant 3-1, dimanche soir. Leur vitesse, leur profondeur et leur habileté à garder une avance auront fait la différence dans les confrontations.

Pour les Sharks, il reste une certaine fierté d'avoir atteint la finale pour la première fois dans l'histoire de l'organisation.

«C'est décevant de perdre, mais le voyage a été formidable, a dit le défenseur Brent Burns. Avoir le privilège d'étendre une saison comme ça, c'est spécial.»

Guidés par le nouvel entraîneur Peter DeBoer et portés par le brio du gardien Martin Jones, sans oublier Joel Ward, Joonas Donskoi et Paul Martin, en plus des visages familiers que sont Thornton, Burns, Joe Pavelski, Logan Couture et Marc-Édouard Vlasic, les Sharks ont exorcisé certains démons du passé.

En 2015, ils ont raté les séries pour la première fois depuis 2003; en 2014, ils avaient bousillé une avance de 3-0 dans une série pour se voir montrer la porte au premier tour, par Los Angeles.

Cette année, San Jose a écarté les Kings en cinq matches, les Predators en sept et les Blues en six, avant de se buter aux Penguins.

L'attaque a alors manqué de mordant et seul le jeu de Jones, à peu de choses près, a maintenu les Sharks dans la course aussi longtemps.

«C'est un gardien exceptionnel, a dit Thornton. Je ne peux pas trop le vanter. C'est une vraie valeur sûre.»

La majorité du noyau de l'équipe a aussi des contrats couvrant à tout le moins la prochaine saison.

«Je pense que les gars avaient beaucoup de chimie, a confié DeBoer. Ils travaillaient bien ensemble, ils étaient agréables à côtoyer. Je pense que c'est un bon signe que plusieurs d'entre eux seront de retour.»