Maxime Talbot estime avoir encore quelques bonnes années à offrir sur les patinoires, mais les Bruins de Boston ne sont pas du même avis.

Le joueur québécois entend poursuivre sa carrière la saison prochaine, mais il devra de toute évidence le faire dans un nouvel uniforme.

«J'ai parlé avec les gens des Bruins en fin de saison, et je ne pense pas que je vais être de retour là-bas, a-t-il fait savoir en entrevue téléphonique avec La Presse. On a vu ce que les Bruins ont choisi de faire l'été dernier, en se rajeunissant, en donnant la chance aux plus jeunes.»

Au final, Talbot n'aura joué que le temps de 38 matchs cette saison avec les Bruins, devant aussi aller patiner à l'occasion dans la Ligue américaine. Mais il ne regrette pas son passage avec l'équipe de Claude Julien.

«C'est sûr que d'aller jouer dans la Ligue américaine, quand j'ai su ça, ça n'a pas été la joie... J'ai eu des hauts et des bas, mais même dans la Ligue américaine, je me suis assuré de garder la tête haute et de ne pas m'apitoyer sur mon sort. Quand quelque chose comme ça arrive, il y a une part du blâme qui revient au joueur.

«Moi, c'est Peter Chiarelli (l'ex-directeur général des Bruins) qui m'avait engagé. L'été dernier, avec les jeunes joueurs embauchés par l'équipe, on pouvait déjà voir une certaine tendance. Oui, les Bruins visaient une place en séries mais en même temps, l'équipe était aussi en reconstruction, on voulait laisser la chance aux plus jeunes pour leur permettre de se développer.»

À 32 ans, l'ancien choix des Penguins de Pittsburgh ne se fait pas trop d'illusions quant à ses chances de pouvoir revenir un jour patiner sur les glaces de la Ligue nationale.

«On l'a vu l'été dernier, des gars comme Jim Slater, Daniel Paillé ou Maxim Lapierre ont tous été tassés au profit de joueurs plus jeunes. C'est une tendance. Pour les gars comme moi, des vétérans de troisième ou de quatrième trio, c'est plus difficile. Plusieurs équipes aiment mieux donner la chance à des plus jeunes et je comprends ça.»

En attendant, Maxime Talbot étudie deux offres sérieuses qui lui sont parvenues récemment de clubs européens. À moins d'un énorme revirement de situation, c'est donc sur un autre continent qu'il va continuer sa carrière au hockey.

«Je ne veux pas trop en parler tant que ce n'est pas réglé mais oui, j'étudie les options qui s'offrent à moi. C'est intéressant, mais je ne pense pas trop au futur. À l'âge que j'ai, je prends ça seulement une journée à la fois...»