Alex Ovechkin a regardé en direction de l'horloge sur le tableau indicateur et savait exactement ce qu'il aurait fait si les Capitals de Washington s'étaient préparés pour le septième match d'une série. Plutôt, il a dû discuter d'une autre élimination hâtive, ce qui semble être devenu une désagréable coutume printanière.

Ovechkin et les Capitals ont remporté le Trophée des Présidents avec le plus de points dans la LNH en saison régulière, mais ont perdu en six matchs aux mains des Penguins de Pittsburgh lors du deuxième tour des séries éliminatoires. Cette défaite est plus dure à encaisser que les autres décevants revers des dernières saisons, parce que les Capitals se classaient parmi les grands favoris pour remporter la coupe Stanley.

«Une fois de plus, ça fait mal. Lorsque vous perdez au premier, deuxième ou troisième tour, ça importe peu. L'objectif est de gagner la Coupe», a déclaré Ovechkin.

Justin Williams, triple vainqueur du précieux trophée en carrière, considère que la saison a été un «échec». Le centre Nicklas Backstrom a émis l'opinion que des fins de saison identiques, année après année, étaient devenues un «vieux refrain».

Les Capitals ont participé aux séries éliminatoires lors de huit des neuf dernières saisons. Mais une fois de plus, ils ont été incapables de franchir la deuxième ronde. Mais la plus récente déconvenue a frappé fort.

«De toute ma carrière, je n'ai jamais eu aussi mal, a admis le défenseur Matt Niskanen. Vous ne savez jamais combien de fois ce genre d'opportunités va se présenter lorsque vous avez une équipe comme la nôtre. Toutes sortes de choses peuvent se produire. Les alignements peuvent changer. Vous pouvez perdre votre erre d'aller. J'ai évolué avec certaines équipes où vous saviez que vous aviez de bonnes chances de gagner à cause des joueurs qui en faisaient partie. C'était certainement le cas cette année.»

Mais ça ne s'est pas produit, malgré des récoltes de 56 victoires et 120 points en saison régulière. Les Penguins ont fait usage de leur vitesse, de leur profondeur et de meilleures performances dans les filets pour accéder à la finale de l'Association Est, contre le Lightning de Tampa Bay.

Quant aux Capitals, ils ne pouvaient que déplorer quatre défaites par la marge d'un but qui les ont expédiés en vacances.

«Le but est de connaître des séquences succès au moment approprié, a déclaré le défenseur Brooks Oprik, qui a subi une commotion cérébrale et une blessure au cou en première ronde, après avoir été victime d'une fêlure du fémur qui lui a fait manquer la première moitié de la saison.

«Peut-être avons-nous connu nos meilleurs moments trop tôt en saison, je ne sais pas.»

Les Capitals ont formé la meilleure équipe dans la Ligue nationale pendant la majeure partie de la saison, mais pas pendant une période de six matchs entre la fin du mois d'avril et la mi-mai. Le gardien Matt Murray a supplanté Braden Holtby, l'un des trois finalistes au trophée Vézina, et les joueurs de second plan des Penguins ont produit à un rythme soutenu.

C'est à peu près tout ce qui a séparé les Penguins des Capitals, rendant la pilule encore plus difficile à avaler.

«La marge d'erreur est mince, a rappelé Williams. Lorsqu'elle est si mince, tout tourne autour des buts importants et de dominer les moments cruciaux. Ils en ont dominé plus que nous, et ils ont gagné deux matchs en prolongation qui auraient pu changer l'allure de la série. C'est la réalité. Il y a des occasions lors des séries éliminatoires où il faut relever notre jeu d'un cran, et nous n'y sommes pas parvenus.»

Selon l'entraîneur-chef Barry Trotz, les Capitals vont entendre le même discours tant et aussi longtemps qu'ils n'auront pas franchi la deuxième ronde. Et il ne reste pas tant d'années que cela aux joueurs composant le noyau pour arriver à leur fin.

Seulement trois joueurs de l'édition actuelle sont susceptibles de devenir des joueurs autonomes avec compensation, dont Jason Chimera, de sorte que la formation actuelle sera de retour presqu'en totalité la saison prochaine.

«Chaque année, vous prenez de l'âge et vous voyez rétrécir votre fenêtre pour gagner, a observé le défenseur Karl Alzner, qui a joué malgré une déchirure partielle de l'aine. Il faut continuer. Des joueurs peuvent gagner la coupe lors de leur dernière saison, ou lors de l'avant-dernière. Ça arrive à un moment ou l'autre. Je suis une personne positive, et je vais continuer d'espérer et croire que ça va se produire l'an prochain.»