Bob Hartley est toujours coloré dans les métaphores qu'il emploie. C'est avec l'une d'elles qu'il a le mieux exprimé son désir de se trouver un nouvel emploi d'entraîneur-chef.

«C'est un peu comme demander à un cheval de ne pas courir. C'est ma passion, j'ai ça dans le sang, j'adore compétitionner, a expliqué Hartley en conférence téléphonique, au lendemain de son congédiement par les Flames de Calgary. 

«C'est ce que je fais, même l'été. Je ne pense pas qu'il y ait une journée sans que je passe 15 minutes ou 2-3 heures sur du hockey. Que ce soit des appels, regarder des vidéos. C'est ce que je fais depuis que j'ai 26 ans. En temps et lieu, on prendra la décision.»

Évidemment, la destination logique pour Hartley semble être Ottawa, pas très loin de son Hawkesbury natal, puisque les Sénateurs cherchent un entraîneur depuis qu'ils ont limogé Dave Cameron. Mais Hartley n'a pas voulu nourrir davantage les rumeurs.

«En ce moment, le caroussel des entraîneurs tourne très vite, a-t-il imagé. Il y aura beaucoup de spéculation. Je ne me prononcerai pas. Il y a un processus pour chaque job ouverte et je respecte ce processus.»

Hartley a dirigé pratiquement sans interruption de 1998 à 2007 dans la LNH. Après son congédiement des Thrashers d'Atlanta, il a toutefois été écarté pendant près de cinq ans avant d'atterrir à Calgary.

«Dans ce métier-là, ça prend juste une personne qui te fait confiance, a rappelé le Franco-Ontarien. S'il y en a une, tu rentres dans le caroussel et tu commences avec une nouvelle équipe. Ça fait partie des règles, tu dois les accepter pour rentrer dans le métier.

«Je veux coacher. J'ai seulement 55 ans!»

Surpris

Hartley a beau dire qu'il considère le directeur général des Flames, Brad Treliving, comme un «ami», il a admis avoir été étonné des propos tenus hier par son ancien patron.

Treliving a en effet mentionné qu'il croyait que Hartley avait amené les Flames aux limites de ce qu'il pouvait offrir et a laissé entendre qu'il existait des différences de philosophie entre lui et son employé. Treliving a notamment souligné les difficultés des unités spéciales, les Flames ayant fini 30es dans la LNH en désavantage numérique et 22es en supériorité numérique.

«C'était du nouveau pour moi, a avoué Hartley. Brad et moi parlions beaucoup, j'ai toujours pensé qu'on était sur la même longueur d'ondes. On a beaucoup parlé des unités spéciales. Je regarde l'avantage numérique, je vois Johnny Gaudreau, Sam Bennett, Sean Monahan, Dougie Hamilton. Ce sont de jeunes joueurs. Je n'ai pas les chiffres, mais je crois réellement que les Oilers et nous avons les plus jeunes unités d'avantage numérique de la LNH. Mais je trouvais que nos jeunes progressaient bien.»

Si les résultats collectifs n'ont guère été au rendez-vous pour les Flames, Hartley a toutefois vu plusieurs de ses jeunes éléments connaître de bonnes saisons au niveau statistique. Gaudreau a amassé 78 points, Monahan vient de franchir la marque des 60 points pour une deuxième campagne de suite et Mikael Backlund a atteint les 40 points pour la première fois de sa carrière.

«Je regarde la progression de Hamilton, Gaudreau, Monahan, (T.J.) Brodie... pas un de ces jeunes a pris un pas en arrière, juge Hartley. C'est l'opinion de Brad, c'est son évaluation, c'est lui le DG. Que tu sois entraîneur, DG ou propriétaire, tu as des décisions à prendre. Ça plaît ou ça ne plaît pas aux autres. Je n'aime pas la décision, mais je n'ai pas le choix.»

PHOTO PC

Brad Treliving