C'est une rare visite du Wild du Minnesota au Centre Bell, eux qui n'ont remporté que deux victoires en huit matchs à Montréal depuis le début de leur histoire.

Engagés dans une lutte à finir avec l'Avalanche du Colorado, les hommes de John Torchetti tenteront de se relever de deux revers consécutifs, dont le plus récent face aux Oilers d'Edmonton. Le nouvel entraîneur-chef du Wild, qui a remplacé Mike Yeo à la mi-février, a imposé un sévère entraînement à ses joueurs hier et a promis des changements en vue du match de ce soir. Il n'a toutefois pas voulu préciser lesquels. 

Ce qui lest acquis, c'est que l'attaquant québécois Jason Pominville devra rater la rencontre en raison d'une blessure au bas du corps et que le gardien Devan Dubnyk sera devant le filet du Wild. En quatre départs en carrière face au Tricolore, le gardien de 6'6'' à maintenu une fiche de 2-1-1, une moyenne de 3,20 et un taux d'efficacité de ,894. 

Une lutte à deux

On entend à chaque fin de saison combien la parité rend les fins de calendrier serrées et que ce sera une lutte à finir entre plusieurs formations jusqu'au dernier jour. Or, c'est un peu différent pour le Wild cette saison. Le naufrage des équipes canadiennes dans l'Ouest a fait en sorte que les sept premières formations de l'Association ont une place en séries pratiquement acquise, et que deux équipes seulement peuvent vraiment espérer devenir la dernière équipe repêchée. Ça se jouera entre le Wild et l'Avalanche. « C'est drôle parce qu'on a toute une rivalité avec eux, souligne le défenseur Jared Spurgeon. Les rendez-vous contre eux sont toujours plaisants. Depuis que je suis arrivé dans la ligue, on a affronté les Blackhawks de Chicago et l'Avalanche en séries et ça a alimenté notre rivalité contre eux. Ça donne des matchs intenses et les fans des deux équipes se détestent. »

L'attaquant Zach Parise soutient que le Wild doit absolument profiter du voyage qu'il entame ce soir face au Tricolore pour gagner du terrain face à l'Avalanche. 

« On scrute les résultats d'une seule équipe, on sait quand elle joue et contre qui aussi, indique le sympathique Américain. Il n'y a aucune pression qui vient d'en dessous, il n'y a qu'eux et nous. C'est une montagne russe d'émotions. Ils gagnent un match et on en perd un qu'on sent qu'on aurait dû gagner, et l'humeur de tout le groupe va s'en ressentir. Mais en même temps, c'est le fun. Ça nous met au défi de jouer du bon hockey d'ici la fin de la saison. 

Mais le Québécois Marco Scandella rappelle que cette course ne peut constituer une distraction. «C'est un temps de l'année où il faut gagner des matchs et rien d'autre, rappelle le défenseur. On ne peut pas se soucier de ce qui se passe ailleurs. Ça fait trois ans de suite qu'on participe aux séries et on sait ce que ça prend pour y arriver.»

Le Wild accuse présentement un retard de deux points au classement par rapport à l'Avalanche, mais a un match en main.

«On mentirait si l'on disait qu'on ne suit pas ce qui leur arrive, admet le centre Mikko Koivu. Mais ça ne change pas le fait que la seule chose dont on puisse se préoccuper, c'est notre préparation et notre prochain match. On va jouer une fois encore contre eux mais pour le reste, ça se jouera contre d'autres formations. N'essayons pas de regarder trop loin, il faut rester dans le moment.»