Les Maple Leafs de Toronto ont poursuivi le remaniement de leur formation à une semaine de la date limite des transferts dans la LNH.

Un jour après avoir cédé l'attaquant Shawn Matthias à l'Avalanche du Colorado, les Leafs ont échangé le défenseur Roman Polak et le centre Nick Spaling aux Sharks de San Jose en retour de choix de deuxième ronde en 2017 et 2018 ainsi que de l'attaquant Raffi Torres.

Torres sera affecté au Barracuda de San Jose dans la Ligue américaine.

Polak ajoute de la profondeur à la défensive des Sharks tandis que Spaling se veut un autre vétéran avec l'expérience des éliminatoires.

En plus de Matthias, Polak et Spaling, les Leafs ont envoyé le capitaine Dion Phaneuf à Ottawa lors d'un transfert impliquant neuf joueurs plus tôt ce mois-ci.

L'équipe restera active d'ici la date limite puisque Pierre-Alexandre Parenteau, Michael Grabner et Brad Boyes en sont également à la dernière année de leur contrat.

Parenteau a d'ailleurs reçu un texto de son agent lundi matin en lien avec une transaction.

Le Québécois n'avait pas été échangé - pas encore, du moins. Le hockeyeur de 32 ans avait plutôt été informé de la plus récente transaction des Maple Leafs. Il sait cependant que le prochain texto de son agent pourrait avoir un impact sur son avenir.

«Je crois que nous étions tous conscients qu'en étant écartés de la course aux séries éliminatoires des choses comme celle-là allaient se produire, c'était même une certitude, a confié Parenteau, un joueur autonome sans compensation à l'issue de la saison qui occupe le deuxième rang des marqueurs de l'équipe avec 15 réussites. Pour moi, ça ne change rien.

«Je fais ce que j'ai à faire comme ç'a été le cas depuis le début de la saison, et j'essaie de ne pas trop y penser.»

Parenteau et ses coéquipiers sont conscients que les Maple Leafs procèdent actuellement à une vente de feu afin de créer de l'espace pour ceux qui pourraient prêter main forte à l'équipe dans un avenir plus ou moins rapproché. Ce constat n'a pas rendu les dernières semaines, ni même la prochaine qui culminera avec la date limite des transactions le 29 février, plus faciles.

«Nous sommes au courant de ce que l'organisation tente de faire», a admis Grabner.

Ce dernier tente du mieux possible d'ignorer les rumeurs qui circulent à son égard, mais ce n'est pas si simple avec l'omniprésence des réseaux sociaux. Il doit non seulement ignorer son propre compte personnel, mais aussi détourner le regard des textos provenant de ses amis ou des membres de sa famille qui lui demandent s'il a des nouvelles à transmettre.

Il a ajouté que le meilleur endroit pour être serein, c'est sur la patinoire. Dès qu'il saute sur la surface glacée pour un entraînement ou un match, les questions relatives à son avenir s'envolent.

Grabner a mentionné que s'il est échangé, ses deux enfants ne le suivront pas sous d'autres cieux. Si Grabner est échangé dans un marché situé près de Toronto, son fils pourrait peut-être lui rendre visite pendant la pause scolaire du mois de mars.

Pour sa part, Parenteau, qui est marié et qui a deux enfants, a dit que sa famille ne le suivra pas si, ou plutôt quand, il sera échangé.

«C'est difficile, mais en même temps c'est une bonne chose, a évoqué Parenteau à propos de la possibilité qu'il soit échangé. Si je ne connaissais pas une bonne saison, nous n'en parlerions même pas.»

Les Leafs accueillent les Pradators de Nashville, mardi.

PHOTO PC

Roman Polak