Elles se multipliaient d'abord à Montréal. On en trouve maintenant une deuxième à l'extérieur de l'île, et la tendance se poursuivra.

Les joueurs du Canadien inauguraient lundi la septième patinoire du populaire programme Bleu Blanc Bouge de la Fondation des Canadiens pour l'enfance.

Après en avoir ouvert cinq dans les quartiers défavorisés de Montréal, le Tricolore en a construit une à Longueuil l'an passé, puis en a dévoilé une lundi dans le quartier Laval-des-Rapides.

L'an prochain, c'est à Sherbrooke qu'une surface glacée sera aménagée.

«En tant qu'entreprise au Québec, à Montréal, on a une responsabilité envers la communauté», rappelle Kevin Gilmore, vice-président exécutif et chef de la direction du Canadien. 

«Notre marque rayonne assez bien au Québec, et cette patinoire est une des façons par lesquelles la Fondation peut redonner.»

Un tel legs représente un investissement de 1,4 million de dollars pour la Fondation des Canadiens pour l'enfance, afin de livrer cette patinoire extérieure dotée d'un compresseur. On fait aussi don de 100 casques, paires de patins et bâtons de hockey qui pourront être empruntés pour y jouer.

L'administration municipale doit ensuite assurer son entretien, pour une facture annuelle estimée entre 100 000 et 150 000 $.

«Conditions gagnantes»

Mais n'obtient pas qui veut une patinoire de cette qualité. Le CH reçoit en effet de nombreuses demandes, et choisit ensuite la communauté qui rassemble les «conditions gagnantes».

Au premier chef de ces conditions: le quartier doit être défavorisé sur le plan socioéconomique. Dans le cas qui nous préoccupe, le quartier Laval-des-Rapides regroupe 17% de population à faible revenu, selon les données du recensement du 2006. Mais il y a plus.

«On doit aussi s'assurer que la Ville est prête à l'entretenir, que les organismes locaux et les écoles vont l'utiliser. On ne veut pas que ça devienne un éléphant blanc», rappelle Geneviève Paquette, directrice exécutive de la fondation.

«Plus de 200 000 jeunes ont patiné sur nos patinoires extérieures depuis sept ans, soutient le propriétaire du Canadien, Geoff Molson. C'est fantastique. Ce sont des jeunes qui n'auraient pas nécessairement eu la chance d'apprendre à patiner. Et c'est très bon pour la communauté.»

Au passage, on ne manquera pas de noter que c'est une première présence notoire de la marque du Canadien sur le territoire lavallois. Avec la Place Bell qui accueillera, selon toute vraisemblance, le club-école du Tricolore quand elle sera prête, en 2017, le CH pourrait être bien en vue dans l'île Jésus.