La Classique Hivernale est devenue une tradition du Jour de l'An, au même titre que les résolutions que l'on prend au moment d'entamer la nouvelle année.

C'est précisément avec l'idée de tourner la page sur le pire mois de son histoire que le Canadien va aborder le fameux événement, vendredi après-midi à Foxborough, en partant en quête de deux points dont il a grand besoin.

« Ça ne pourrait pas arriver à un meilleur moment pour nous, a soutenu l'attaquant Dale Weise. C'était plaisant d'être sur la glace aujourd'hui on se sentait jeunes de nouveau. C'est vrai qu'on éprouve des difficultés, mais c'est tellement un événement agréable que ça nous fait oublier un peu notre situation. »

« On cherche n'importe quelle raison de nous sortir de notre léthargie et ce match peut certainement servir de tremplin », a renchéri Torrey Mitchell.

Avec une victoire lors de la Classique Hivernale, les Bruins de Boston doubleraient le Tricolore au premier rang de la section Atlantique. Une situation qui paraissait peu probable en début de saison alors que le CH connaissait le meilleur début de saison de son histoire et que le poste de Claude Julien semblait fragilisé derrière le banc des Bruins.

Mais nous y voilà : pendant que le Canadien piquait du nez en l'absence de Carey Price et Brendan Gallagher, les Bruins prenaient leur erre d'aller, définissaient leur façon de jouer et mettaient de l'ordre autant devant le filet qu'en infériorité numérique.

Selon Max Pacioretty, le cadre spécial de la Classique Hivernale - qui vient briser la routine du calendrier - pourrait aider à changer le cours des choses.

« On voit à quel point c'est serré dans chaque division, a rappelé le capitaine. Deux points suffisent non seulement à faire perdre le premier de la division, mais aussi à vous placer en dehors du portrait des séries. Les deux points doivent donc être notre toute première préoccupation.

« Mais il y a beaucoup de caméras et beaucoup d'animation entourant ce match-là. Si nous pouvons l'emporter ça pourrait aider à nous relancer pour la suite. Nous avons joué de bons matchs, mais de l'emporter dans cette vitrine, alors que tout le monde nous regarde, pourrait être bénéfique pour notre équipe. »

La qualité de la glace

L'état de la patinoire à la veille de la Classique Hivernale alimentait les discussions, le soleil et des températures douces ayant eu tôt fait d'endommager la patinoire, particulièrement le long des bandes et derrière les filets. 

« C'était collant et assez slushy, a décrit Torrey Mitchell. Le long des bandes, la réflexion du soleil faisait fondre la glace. »

Pour une équipe comme le Tricolore qui mise sur la vitesse, une surface de jeu plus lente est susceptible de modifier ses habitudes.

« J'espère que la surface de jeu sera meilleure demain, a commenté Michel Therrien. Je suis convaincu que la ligue fera tout en son pouvoir pour l'améliorer. C'était laborieux aujourd'hui. Moi-même j'avais de la misère à faire des passes ! »

Alex Galchenyuk, déjà très souriant de revenir son pote Brendan Gallagher dans la formation, était également heureux d'avoir eu au moins un entraînement pour se familiariser avec un environnement peu conventionnel.

« Tout est plus difficile et c'est la raison pour laquelle c'était important de s'entraîner aujourd'hui, a-t-il dit. C'était tellement ensoleillé, on avait de la difficulté à voir la rondelle. Sur patins c'était différent aussi, et en plus la rondelle bondissait dans tous les sens. Il y a plusieurs aspects auxquels il a fallu s'habituer. »

Chez les Bruins, Maxime Talbot est un vétéran des matchs en plein air. Celui de vendredi sera le quatrième de l'équipe pour laquelle il s'aligne. Il faut toutefois noter qu'en 2008, il avait raté le rendez-vous de 2008 en raison d'une blessure à une cheville après avoir participé à l'échauffement matinal.

Talbot a insisté auprès de ses plus jeunes coéquipiers des Bruins de l'importance de trouver leurs points de repère sur la patinoire.

« Le vent, la lumière et la qualité de la glace sont tous des facteurs importants, a-t-il fait valoir. Si les joueurs arrivant demain en pensant que l'avantage numérique va fonctionner avec le même jeu de passe que d'habitude, ils seront mieux de simplifier leur jeu. On espère que le soleil sera un peu plus bas et qu'il y aura quelques nuages, mais ce sont les conditions qu'on a. »

Le soleil frappait particulièrement fort durant l'entraînement des Bruins, qui a débuté peu après 11 heures. Heureusement que le début du match est prévu pour 13h car l'orientation du soleil aura changé pour le mieux.

« On ne pourrait pas commencer un match dans l'état où c'était aujourd'hui à une extrémité de la patinoire, a indiqué le gardien Tuukka Rask. Sur les lancers de la ligne bleue qu'on recevait à la fin, on n'en voyait que la moitié... »