Rééducation obligatoire, visionnement de vidéos et gestion de son pool NFL qui «roule à plein régime», voilà un peu le quotidien de Brendan Gallagher depuis une dizaine de jours, en attendant un retour au jeu qu'il espère aussi hâtif que possible.

La petite peste du Canadien a passé une douzaine de minutes entouré de journalistes qui avaient peu à se mettre sous la dent en cette journée d'entraînement hors-glace, lundi, et sans point de presse de l'entraîneur-chef Michel Therrien.

Malgré la douloureuse blessure à la main gauche subie le 22 novembre dernier, qui en principe doit le tenir à l'écart du jeu jusqu'à la fin du mois de décembre ou au début de janvier, Gallagher était souriant et détendu et a répondu généreusement à toutes les questions, y compris celle de Dustin Tokarski au sujet de son pool de football de la NFL!

Mais son sourire n'efface pas toute la frustration qu'il ressent à l'idée de ne pas pouvoir contribuer aux succès de l'équipe, et de ne pas savoir quand il pourra de nouveau le faire.

«La rééducation est parfois douloureuse mais ça se passe bien. Surtout, c'est frustrant de ne pas connaître l'échéancier exact d'un retour au jeu. Mais c'est ainsi avec la rééducation. C'est un apprentissage pour moi car je ne suis jamais passé par là. L'important, c'est de m'occuper de ma rééducation et de faire en sorte d'être prêt quand je reviendrai au jeu.»

Le petit attaquant du Canadien s'est blessé en tentant de bloquer un puissant tir du défenseur Johnny Boychuk. Dès qu'il a vu les doigts de sa main gauche, il savait que la blessure était sérieuse. Mais n'allez pas penser que Gallagher changera ses habitudes lorsqu'il reviendra au jeu.

«C'est comme ça que j'ai toujours appris à bloquer des tirs. Habituellement, ça fait mal pendant un certain temps mais la douleur se dissipe. Mais cette fois, elle ne disparaissait pas, et je savais que quelque chose n'allait pas. Mais c'est ma façon de jouer, et rien ne changera lorsque je serai de retour», a-t-il assuré.

Pendant son absence, Gallagher passe aussi beaucoup de temps avec l'autre grand éclopé du Canadien, Carey Price, qui a le don de dédramatiser la situation, selon Gallagher. Et à titre de spectateur, Gallagher se dit plus en mesure d'apprécier le travail qu'accomplissent ses coéquipiers.

«C'est beaucoup plus difficile de regarder que de jouer. Mais ça permet de voir à quel point nous formons un groupe bien spécial. Chaque soir, un joueur différent se met en évidence. On peut voir que les gars sont efficaces.»

Être prêt

Avant de se transformer en journaliste le temps d'une quinzaine de secondes, Tokarski s'était lui aussi soumis à un mini-barrage de questions des représentants des médias.

Le gardien de la Saskatchewan a été rappelé dimanche par le Canadien après un bref séjour de deux matchs avec les IceCaps de Saint-Jean où il a subi deux revers, dont un en prolongation.

Tokarski, qui n'a passé que 20 minutes devant le filet du Tricolore depuis le début de la saison, sera vraisemblablement appelé à disputer l'un des deux prochaines matchs de l'équipe en milieu de semaine, bien qu'il ne sache rien des projets de l'équipe.

Mercredi, le Canadien accueille les Bruins de Boston avant de rendre visite aux Red Wings de Detroit le lendemain.

«Vous devez être prêt chaque jour, que vous pensiez jouer ou non. La préparation n'est donc pas très différente. J'aborde les choses une journée à la fois, je travaille fort et je tâche de rester prêt, a rappelé Tokarski, qui a participé à huit matchs avec les IceCaps jusqu'à maintenant.

«C'était bon de jouer des matchs. Je n'ai pas obtenu les résultats que j'espérais, mais j'ai bien joué et j'ai fait face à une bonne quantité de tirs», a-t-il aussi fait remarquer.