Le Canadien continue d'être épargné par les blessures cette saison après avoir été l'équipe de la LNH qui a été la moins affectée à ce chapitre, la saison dernière.

Oui, le gardien Carey Price est sur le carreau en raison d'une blessure au bas du corps qu'on dit mineure. Mais le CH a pu engranger 12 victoires à ses premiers 15 matchs en misant sur le même sextuor de défenseurs - le rêve de tout entraîneur.

À l'attaque, Michel Therrien aurait pu utiliser les 12 mêmes attaquants s'il n'avait pas décidé de remplacer Alexander Semin par Paul Byron dans les cinq dernières rencontres de l'équipe.

Le facteur chance y est effectivement pour beaucoup et l'entraîneur du Tricolore continue de toucher du bois. Mais il n'y a pas que ça. La prévention est un aspect sur lequel les équipes accordent une plus grande importance.

On gère avec minutie la récupération des athlètes, entre les matchs, et même avant et après les séances d'entraînement. Chez le Canadien, on a même initié les joueurs au yoga depuis quelques années.

«On accorde une attention particulière à la prévention depuis notre arrivée, il y a trois ans, a relevé Therrien. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte: les entraînements, les journées de congé, les exercices d'étirement, etc. On ne lésine pas là-dessus parce qu'on sait très bien qu'une équipe en santé, c'est très important pour avoir du succès.

«Ç'a beaucoup évolué depuis mes débuts comme entraîneur, a-t-il continué. Il y a le facteur chance également. Un gars peut bloquer une rondelle et se blesser. Nous ne voulons pas changer notre style de jeu. C'est pour ça que c'est important d'avoir la chance de son côté.»

Le vétéran joueur de centre Tomas Plekanec peut témoigner des améliorations qu'on a faites au fil des saisons en matière de préparation physique.

«Comme équipe, on en fait davantage depuis quelques saisons. On fait plus de séances d'étirement avant et après les entraînements, et même après les matchs. Les sessions dans le gymnase ont même été adaptées. Individuellement, chacun continue de faire ce qu'il estime être bon pour lui.

«Cela dit, la bonne santé d'une équipe a davantage à voir avec la chance», a conclu Plekanec, qui a su éviter les blessures sérieuses en plus de 10 saisons de carrière.

Outre le Canadien, les Rangers de New York voient également la chance leur sourire depuis quelques saisons.

Price: pas d'urgence

Pour ce qui est de Price, Therrien s'est montré avare d'informations quant à sa rééducation.

Le gardien n'a toujours pas rechaussé ses grosses jambières depuis qu'on a fait savoir, au début de la semaine, qu'il raterait au minimum une semaine d'activités. L'entraîneur a simplement répété qu'il n'y a pas d'urgence dans son cas et qu'on s'assurera à ce qu'il soit complètement rétabli, au moment où il renouera avec l'action.

«Nous ne sommes qu'en novembre...», a évoqué Therrien.

Comme le Canadien ne disputera que deux matchs la semaine dernière et que Mike Condon accomplit de la bonne besogne en remplacement, Price a tout le temps de bien récupérer.

Condon, incidemment, affrontera samedi au Centre Bell l'équipe de son enfance, les Bruins de Boston.

Vendredi, l'Américain âgé de 26 ans qui a grandi dans la région de Boston a raconté avoir assisté, dans des circonstances particulières au TD Garden, au septième match de la série de premier tour entre le Canadien et les Bruins en 2011.

«C'était la journée de ma fête (le 27 avril) et j'ai suivi le match de la section des personnes handicapées, assis dans une chaise roulante, parce que j'avais été opéré aux deux hanches deux jours plus tôt», a-t-il relaté, avec amusement.

Il avait applaudi au but de Nathan Horton qui avait propulsé les Bruins au deuxième tour, en route vers la conquête de la Coupe Stanley. À ce moment, il était loin de se douter qu'il porterait un jour les couleurs du Canadien!

Samedi, il pourrait aider l'équipe à compléter un fructueux séjour à domicile avec une récolte de sept points sur une possibilité de huit.