Une équipe de première place qui affronte une équipe de dernière place, c'est parfois un peu dangereux. Tellement qu'il y a un terme pour décrire ce type de match: le fameux match piège.

C'est un peu ce qui attend le Canadien, ce soir à Buffalo contre les Sabres. Le piège d'un club de dernière place de sa division, qui connaît un début de saison difficile, mais qui mise sur quelques joueurs de talent qui peuvent surprendre à tout moment.

«Ils jouent de manière combative, ils sont des compétiteurs et ils savent batailler, a résumé l'attaquant Brendan Gallagher. Il faudra être prêts, sinon ce sera une longue soirée pour nous.»

Menés par l'attaquant Jack Eichel, deuxième joueur choisi au dernier repêchage, les Sabres ont certes un avenir reluisant, mais c'est le présent qui pose problème. L'équipe a encore des ennuis devant le filet (Robin Lehner, le gardien partant, s'est blessé lors du premier match et n'a pas été revu depuis), et elle doit encore se bâtir une identité.

C'est tout le contraire du Canadien, qui débarque à Buffalo avec la meilleure fiche de la ligue et avec une série de sept victoires, trois de moins que le record de la ligue pour le plus grand nombre de victoires consécutives en début de saison.

«On continue à progresser, et c'est le plus important pour moi, a tenu à dire l'entraîneur-chef Michel Therrien, qui garde la tête froide malgré les succès. C'est un défi tous les matchs, et il y a encore des choses sur lesquelles on doit travailler.»



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Ces puissants Sabres...

Les joueurs du Canadien ont raison de se méfier: les Sabres de Buffalo, malgré leurs récents déboires, ont souvent l'air d'une puissance contre le club montréalais. La saison dernière, ces mêmes Sabres, les pires de la LNH avec une maigre récolte de 54 points, ont trouvé le moyen de gagner trois fois en quatre matchs devant le Canadien. Le CH n'a pas battu les Sabres depuis le 5 novembre 2014, quand Pierre-Alexandre Parenteau avait tranché en fusillade.

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On ne change pas une formule gagnante

Michel Therrien a déjà confirmé qu'il n'y aurait aucun changement à sa formation à l'occasion du match de ce soir à Buffalo, exception faite du retour de Mike Condon devant le filet. On peut comprendre l'entraîneur montréalais de ne vouloir toucher à rien; en plus d'avoir la meilleure fiche du circuit, sa bande n'a accordé que sept buts en sept matchs, et le différentiel du club (+16) est de loin le meilleur de la LNH.