David Desharnais estime connaître son meilleur début de saison dans la LNH, malgré son changement d'affectation chez le Canadien.

« C'est probablement mon meilleur début de saison en carrière. Statistiquement parlant, oui », a affirmé le joueur de centre, après avoir mis en contexte les lents départs qu'il a connus ces dernières saisons.

Desharnais a un but et quatre passes à sa fiche après six matchs, même s'il est relégué au statut de troisième pivot de l'équipe et que, conséquemment, son temps d'utilisation a diminué de quelques minutes par match par rapport à la saison dernière.

« Je suis content de mon nouveau rôle sur le troisième trio. Le fait que j'obtienne du temps de jeu en avantage numérique m'aide à mieux l'accepter », a affirmé le patineur âgé de 29 ans, en admettant que la diminution du temps d'utilisation d'environ 17 minutes par match à 13:34 nécessite par contre un ajustement.

« Il n'y pas que des inconvénients, a-t-il noté. Ça me permet d'avoir une meilleure concentration et d'être moins fatigué. »

Le principal avantage qu'il voit, c'est au chapitre des jumelages plus favorables pour lui parce qu'il n'a plus à se frotter aux meilleurs trios et duos de défenseurs adverses.

« Cela dit en tout respect pour les troisièmes trios et troisièmes duos de défenseurs des autres équipes », a-t-il pris soin de préciser.

Relevant la belle cohésion qui s'est créée avec Tomas Fleischmann et Dale Weise, le patineur natif de Laurier-Station, près de Québec, a admis que les succès de l'équipe facilitent grandement son acceptation de la situation.

« Je tiendrais peut-être un discours différent si nous étions derniers au classement, a-t-il mentionné. Mais là je n'ai rien à redire. Je fais partie d'une équipe qui peut logiquement aspirer aux grands honneurs. C'est beaucoup plus facile pour moi d'accepter mon rôle. »

Pour Michel Therrien, le brio du trio de Desharnais procure à l'équipe la profondeur qu'elle désirait avoir à l'attaque.

« Le temps de jeu des attaquants à cinq contre cinq est pas mal égal, a relevé l'entraîneur. L'écart n'est que d'une minute et demie, ou à peu près.

«Les gens ont tendance à identifier les trios à l'aide de numéros: un, deux, trois ou quatre. Ç'a toujours été comme ça, a-t-il continué. Mais pour moi, le trio le plus important est toujours celui qui est sur la patinoire. Je veux qu'il soit responsable dans toutes les zones et qu'il soit compétitif.

«David profite de jumelages favorables. Il a encore du temps de jeu en avantage numérique. Ce n'est pas comme si nous avions réduit son temps d'utilisation de moitié. »

Desharnais, qu'une légère blessure empêchera encore mardi de disputer les mises au jeu, s'est dit surpris du début de saison canon du Tricolore.

«Personne ne s'attendait à ça. Nous savions que nous avions le potentiel d'accomplir de belles choses. Ça clique entre nous tous, avec le résultat qu'on connaît. »