Pour le Canadien, ce début de saison ressemble étrangement au précédent, celui de 2014-2015.

Comme il y a un an, le club montréalais commence son calendrier avec quatre matchs sur la route. Comme il y a un an, l'équipe est invaincue après les trois premiers arrêts.

Une victoire lors du dernier arrêt, ce soir à Pittsburgh contre des Penguins qui se cherchent, permettrait au Canadien de rentrer à Montréal avec une fiche parfaite de 4-0 juste avant son match d'ouverture au Centre Bell, jeudi soir, contre les Rangers de New York.

Les trois victoires obtenues par une marque combinée de 10-4 contre les Maple Leafs de Toronto, les Bruins de Boston et les Sénateurs d'Ottawa depuis un peu moins d'une semaine laissent croire que tout va pour le mieux dans le camp montréalais, à tel point que l'entraîneur Michel Therrien a tout simplement choisi d'annuler un entraînement qui était prévu hier après-midi à Pittsburgh.

Seule fausse note dans ce concert d'éloges et d'enthousiasme depuis une semaine: le jeu en avantage numérique, qui tarde à montrer des signes d'amélioration depuis la saison dernière.

«On a encore beaucoup de travail à faire en avantage numérique, a concédé Therrien dimanche soir à Ottawa. Il est encore tôt dans la saison, et depuis quelques jours, on n'a pas eu beaucoup de temps pour s'entraîner. Quand tu tombes dans une léthargie, tu as besoin de beaucoup de répétitions, mais on n'est pas en mesure de le faire.»

On dit souvent que ce Canadien a les mêmes qualités que celui de la saison dernière, mais peut-être a-t-il aussi les mêmes défauts.

En 2014-2015, le jeu à cinq contre quatre du Canadien avait connu les ratés que l'on sait, et s'était classé au 23e rang de la Ligue nationale à ce chapitre.

Ce n'est pas mieux en ce début de saison, avec un seul but en 14 tentatives dans ces circonstances. Pour le moment, la nomination d'un nouveau responsable, Jean-Jacques Daigneault, tarde à produire les effets escomptés.

«Quand les choses ne vont pas bien, tu as tendance à trop réfléchir, a noté le défenseur Jeff Petry dimanche soir après la victoire contre Ottawa. Mais on doit simplement faire les jeux qui nous sont possibles. Au bout du compte, il faut tirer, foncer au filet, marquer des buts pas très beaux, et ça va ouvrir le jeu.»

P.K. Subban, lui, ne se formalise pas des ratés de sa bande à cinq contre quatre. «Ce n'est pas une source d'inquiétude, a fait savoir le défenseur-vedette après la victoire sur les Sénateurs à Ottawa. Ça va fonctionner quand on en aura besoin.»

Ça pourrait d'ailleurs fonctionner dès ce soir, contre des Penguins qui ont du mal à se mettre en marche en ce début de saison.

L'équipe de Pittsburgh n'a pas gagné en deux sorties, et surtout, ses gros canons ne font pas de bruit en ce début de saison. Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Phil Kessel, qui empocheront à eux seuls 31,5 millions de dollars en 2015-2016, ont un seul point à eux trois depuis le début du calendrier.

Les joueurs du Canadien doivent maintenant souhaiter que les comparaisons avec le début de saison de l'an dernier cessent immédiatement. En 2014-2015, à leur quatrième match de suite sur la route, les Montréalais avaient subi une correction de 7-1 contre le Lightning à Tampa Bay.

Max Pacioretty se porte très bien depuis l'ouverture de la saison. Le nouveau capitaine du Canadien a récolté au moins un point à chacun des matchs de son équipe en 2015-2016; il a maintenant quatre points au compteur, à égalité au premier rang des compteurs du club en compagnie de P.K. Subban et d'Alex Galchenyuk.

L'attaquant québécois Torrey Mitchell, acquis à la date limite des transactions la saison dernière, a enfin réussi un premier but dans le maillot du Canadien en saison régulière, dimanche soir à Ottawa. Il s'agit de son premier but en 17 rencontres de calendrier régulier depuis qu'il est un membre du Canadien.