Mike Babcock touchera un plus gros salaire cette saison que tous les joueurs des Maple Leafs de Toronto, sauf un. Il s'agit d'une distinction et d'une pression supplémentaire dont aucun autre entraîneur dans la LNH ne peut se vanter.

«C'est comme ça au football universitaire américain, a noté le défenseur des Maple Leafs Matt Hunwick. On dirait que ce sont les entraîneurs qui sont les vedettes, qui restent là pendant des années tandis que les joueurs changent.»

Babcock est à Toronto pour y rester, lui qui a signé un contrat de huit saisons et 50 millions US. Parmi les sept entraîneurs qui dirigeront de nouvelles équipes cette saison, il est celui qui a les meilleures chances de demeurer en poste pendant longtemps.

C'est pour cette raison, plus que toute autre, que les Leafs entrent véritablement dans l'ère Babcock. Son contrat est plus long que celui du directeur général Lou Lamoriello et il a peut-être plus de pouvoir en poste que son patron - le président Brendan Shanahan.

Mais ne dites pas à Babcock qu'il est la vedette.

«Je ne passe pas beaucoup de temps à penser à ça, a-t-il dit. Je suis Mike Babcock et je viens de Saskatoon. C'est ce gars-là que mes enfants connaissent, que ma femme connaît. Si mon père était encore en vie, ils vous diraient de vous rappeler d'où vous venez.»

Babcock a décidé de quitter les Red Wings de Detroit, là où il a gagné la Coupe Stanley, a participé à une autre finale et a dirigé l'équipe vers 10 participations d'affilée aux séries éliminatoires. Son remplaçant avec les Red Wings est Jeff Blashill, qui a gagné la Coupe Calder dans la Ligue américaine en 2013 avec plusieurs des jeunes étoiles actuelles des Red Wings dont Tomas Tatar, Tomas Jurco et Gustav Nyquist.

«Il a connu de belles années et maintenant, il se retrouve à un autre niveau, a dit Tatar. Il me rappelle Mike, il a un peu la même manière de parler aux joueurs.»

Blashill a suivi un parcours semblable à celui de Jon Cooper du côté du Lightning de Tampa Bay, en étant entraîneur dans la Ligue américaine avant d'être promu dans la Ligue nationale. Dan Bylsma avait fait la même chose avant de gagner la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh.

Bylsma se retrouve maintenant du côté des Sabres de Buffalo, là où il supervisera le projet de reconstruction avec Jack Eichel, Ryan O'Reilly et Evander Kane.

Todd McLellan a également un beau défi devant lui avec les Oilers d'Edmonton, après avoir accepté de quitter les Sharks de San Jose. Il est le cinquième entraîneur-chef à débarquer à Edmonton en cinq saisons et les joueurs espèrent pouvoir profiter de ses enseignements pendant longtemps.

«Nous sommes encore une jeune équipe, mais nous sommes en période de transition, a mentionné le centre Ryan Nugent-Hopkins. Je pense que son expérience va nous aider beaucoup.»

À San Jose, on espère aussi que le nouveau message de Peter DeBoer va aider les Sharks à retourner en séries éliminatoires. L'ancienne équipe de DeBoer, les Devils du New Jersey, est en virage jeunesse et John Hynes a été l'élu du nouveau directeur général Ray Shero.

«Je pense qu'il va être bon, a dit le gardien des Devils Cory Schneider. Il est jeune et nous comptons sur beaucoup de jeunes dans l'équipe. Je pense qu'il va être capable de bien comprendre leur réalité et leur apprendre beaucoup de choses.»

Un peu plus loin le long de l'autoroute à Philadelphie, Ron Hextall a choisi l'ancien entraîneur de l'Université du Dakota du Nord Dave Hakstol pour diriger les Flyers. Hakstol est le premier entraîneur universitaire américain en environ 30 ans à faire directement le saut dans la LNH, mais il a fait bonne impression jusqu'ici.

«Il est très honnête avec les joueurs, a noté le centre Vincent Lecavalier. Il va vous dire ce qu'il pense, mais il est calme et posé. Il s'assure que son message passe.»