Alors que tous les yeux seront rivés sur les débuts de Phil Kessel aux côtés de Sidney Crosby à l'ouverture du camp des Penguins de Pittsburgh cette semaine, il y a un jeune Québécois qui se dit prêt à créer la surprise.

Jean-Sébastien Dea, qui en est à sa troisième saison au sein de l'organisation à l'âge de 21 ans, a connu un tournoi des recrues prometteur à London, en fin de semaine dernière.

«Ce tournoi est une excellente mise en jambes pour arriver en confiance au gros camp, a relevé le joueur de centre. Je suis vraiment content de me performance et je pense avoir prouvé que je peux causer une surprise.»

Il a en tout cas laissé une première impression favorable au nouvel entraîneur de l'équipe-école de la Ligue américaine, Mike Sullivan.

«J.-S. a été solide. C'est un bon fabricant de jeux, il possède un bon instinct offensif, a-t-il analysé. Nous l'aidons à s'améliorer sur les mises au jeu et à polir son jeu dans notre zone.»

Dea n'est pas dupe. Il sait que les postes disponibles chez les Penguins se font rares. Mais il estime être sur la bonne voie.

«Ce n'est pas évident avec tout le talent qu'ils ont à l'attaque. Mais ils ont une grosse masse salariale et comme je ne coûte pas cher en salaire, peut-être qu'ils vont me faire de la place, a-t-il soulevé à la blague.

«Je suis sous contrat jusqu'à la fin de la saison 2016-17. Je me dis que si je n'ai pas la chance cette saison, ce sera pour la prochaine.»

Dea qualifie de «bonne en général» sa première saison chez les professionnels en 2014-15, à Scranton/Wilkes-Barre. Après avoir connu un excellent début de saison dans la Ligue américaine, il a été brièvement rétrogradé dans la «East Coast League'. Il dit être revenu plus fort. Au final, en 43 matchs, il a réussi 10 buts et récolté 11 passes.

Parcours atypique

À son troisième tournoi des recrues à London, Dea a ajouté à son arc des tâches de leader en agissant comme grand-frère auprès des vertes recrues de la LHJMQ, comme Michaël Beauregard (défenseur invité) et l'attaquant Daniel Sprong (choix de deuxième tour au repêchage de juin).

«Ce sont des gars que j'ai côtoyés dans le junior. J'ai pris l'initiative de demander aux dirigeants d'avoir Beauregard comme co-chambreur à l'hôtel, a-t-il confié. Je pense que ç'a été positif pour lui.»

Dea connaît Sprong, un Montréalais d'adoption natif des Pays-Bas, depuis belle lurette puisqu'ils ont déjà partagé la même firme de conseillers, il y a plusieurs années.

Dea ne se fait pas prier pour leur raconter son parcours atypique en guise d'inspiration, lui qui n'a pas été repêché dans la LNH.

Invité au camp de développement du Canadien en 2013, après avoir connu une saison de 45 buts dans la LHJMQ, il n'a pas reçu l'appel attendu afin de participer au camp des recrues. Déçu, il s'est présenté au camp des recrues des Penguins, où il a été le seul joueur à l'essai à se voir offrir un contrat.

Le centre droitier natif de La Prairie, qui mesure six pieds et qui pèse 172 livres, a enchaîné avec une saison de 49 buts chez les Huskies, avant de graduer chez les pros.

Il attribue une grande part de mérite de sa progression à l'entraîneur de l'époque des Huskies, André Tourigny, qui est maintenant adjoint à l'entraîneur Dave Cameron chez les Sénateurs d'Ottawa.

Comme Kucherov et Andrighetto

Rien ne lui ferait plus plaisir maintenant de suivre la voie tracée par deux de ses anciens coéquipiers de petite taille chez les Huskies, Nikita Kucherov et Sven Andrighetto.

Le Russe Kucherov s'est établi comme un joueur de premier plan avec le Lightning de Tampa Bay, la saison dernière, tandis que le Suisse Andrighetto cogne à la porte de la LNH chez le Canadien.

«Je m'intéresse à leur cheminement et je suis super content pour eux, a-t-il affirmé. C'est le «fun» de dire que j'ai joué avec les deux et j'espère les imiter. Je connais bien Sven. Nous sommes amis et nous nous côtoyons pendant l'été à Montréal. Il a joué brièvement dans la Ligue nationale, la saison dernière. Je suis convaincu qu'il va mériter un poste cette saison.»