Alex Galchenyuk l'ailier gauche est mort. Dites bonjour à Alex Galchenyuk le centre.

Les partisans du Canadien se demandaient depuis belle lurette à quel moment le jeune attaquant aurait la chance d'évoluer à sa position naturelle. Ils ont eu leur réponse hier, en marge du tournoi de golf annuel de l'équipe.

Tant le directeur général Marc Bergevin que l'entraîneur-chef Michel Therrien ont annoncé que le numéro 27 pivoterait dorénavant son propre trio. Les deux hommes ont expliqué qu'ils avaient informé Galchenyuk de leur décision en discutant avec lui lors du dernier repêchage, en juin.

« Je lui ai fait part de mon plan et de ma vision. Je crois sincèrement qu'il est maintenant prêt pour sa prochaine étape. On aime beaucoup la progression d'Alex. Je voulais qu'il puisse se concentrer [sur sa nouvelle position] cet été, sans qu'il ne soit entre deux chaises. Il a accepté le défi avec beaucoup d'enthousiasme », a résumé Therrien.

« C'est au joueur à montrer qu'il est capable de s'acquitter de cette tâche. Nous allons lui donner les outils nécessaires pour qu'il puisse avoir du succès. [...] Avoir beaucoup de joueurs qui peuvent jouer au centre, c'est important. C'est de la profondeur », a quant à lui souligné Bergevin.

Bon pour la confiance

De son côté, le principal intéressé s'est dit heureux de son nouveau mandat. Il assure du même souffle que ce changement de position ne figurait pas parmi ses exigences lorsqu'il négociait la prolongation de contrat de deux saisons qu'il a récemment signée avec le CH.

Pour le patineur de 21 ans, le fait de savoir à l'avance quel rôle il occupera dans l'alignement du Tricolore ne peut qu'être bénéfique pour sa confiance.

« C'est très important, surtout pour un jeune joueur comme moi, de connaître son rôle et sa position, d'avoir confiance en soi et d'arriver au match en sachant ce qu'on doit faire. Mais en bout de ligne, je dois prouver que je suis apte pour ce travail et que je peux aider l'équipe à gagner », a-t-il fait valoir.

Galchenyuk est par ailleurs conscient qu'il devra peaufiner son jeu défensif s'il veut connaître du succès en tant que joueur de centre. Therrien souhaite cependant que ce travail ne se fasse pas au détriment de ses habiletés offensives.

« On veut qu'il soit lui-même. On veut qu'il soit créatif et dynamique. Le positionnement, je pense qu'il l'a appris au cours des dernières années. Ce qui est bien important à mes yeux et à ceux de tout le monde, c'est qu'on ne veut pas qu'il change sa personnalité. »

« L'important avec un jeune joueur, c'est qu'il ne perde pas sa confiance, a ajouté le pilote. Ça faisait partie d'un processus visant à le développer comme joueur de centre. On voulait qu'il apprenne la ligue. Il ne faut pas oublier qu'il est arrivé avec le Canadien à 18 ans. »

Qui écopera?

La mutation permanente de Galchenyuk signifie bien sûr qu'un autre joueur de centre devra nécessairement lui céder sa place.

Les deux premiers noms qui viennent en tête sont ceux de David Desharnais et Lars Eller. Or, Therrien a dit qu'il comptait utiliser Galchenyuk parmi ses six premiers attaquants. Eller, qui évolue le plus souvent au sein du troisième trio, serait ainsi épargné en toute logique. Et on voit mal Tomas Plekanec se transformer subitement en ailier.

Resterait donc Desharnais qui, rappelons-le, a disputé quelques matchs à l'aile la saison dernière. Interrogé sur cette possibilité, le Québécois s'est dit prêt à jouer à n'importe quelle position, mais avoue tout de même préférer le centre.

« Je suis un joueur de centre naturel et j'ai joué à cette position toute ma carrière. Mais en même temps, on a une bonne équipe avec de la profondeur. Donc, s'il y a de la place à l'aile, je suis capable de faire le travail. L'important, c'est de placer l'équipe en premier », a-t-il noté.

Qui donc finira par écoper ? « Vous verrez au camp d'entraînement », a simplement répondu Therrien.