Les autorités de la ville de Glendale et les dirigeants des Coyotes de l'Arizona ont annoncé en être venus à un accord de principe pour modifier l'entente actuelle liée à la gestion de l'aréna, bien qu'il puisse ne s'agir que d'une solution temporaire dans la perpétuelle saga entourant l'avenir de l'équipe.

L'entente amendée, sur laquelle voteront les membres du conseil municipal de Glendale vendredi, réduit sa durée de 15 à deux ans. Du coup, elle viendra à échéance le 30 juin 2017. L'entente aurait aussi pour effet de réduire de 15 millions US à 6,5 millions US les frais de gestion que verse annuellement la ville aux Coyotes, tandis que ces derniers toucheraient la totalité des revenus liés au hockey, ce qui rapporterait environ 6 millions US à l'équipe.

Si l'entente amendée est approuvée par les membres du conseil municipal, les Coyotes évolueront au Gila River Arena lors des deux prochaines saisons. Toutefois, son échéance pourrait avoir pour effet de relancer les rumeurs de relocalisation qui ont accompagné l'équipe au cours des six dernières années.

L'entente de location du Gila River Arena avait été paraphée en 2013, peu de temps après que IceArizona eut acheté l'équipe, alors gérée par la LNH.

Le 10 juin dernier, le conseil municipal de Glendale a voté pour la résiliation de l'entente avec les Coyotes, invoquant un conflit d'intérêts alors que deux employés de la ville avaient quitté leur poste pour ensuite se joindre aux Coyotes.

Deux jours plus tard, un juge a accepté une requête des Coyotes pour une injonction temporaire. Un juge a aussi ordonné à la ville de Glendale d'effectuer son paiement de 3,75 millions US à l'équipe, le 29 juin, et exigé des Coyotes qu'ils augmentent à 1 million US leur paiement d'obligations à la ville.

«L'entente révisée représente un dénouement positif pour la ville et les Coyotes, a affirmé Dick Bowers, directeur général par intérim de la ville de Glendale. Cette entente permettra à la ville d'aller de l'avant de façon à conserver dans la communauté un important moteur économique, ce qui est important pour les entreprises et les citoyens.»

Anthony LeBlanc, copropriétaire des Coyotes, a lui aussi souligné l'importance de cet accord qui, croit-il, sera favorable aux deux parties, aux partisans et aux contribuables. Selon LeBlanc, aucune des deux parties n'aurait bénéficié d'une longue dispute judiciaire.

«Ce qui est important, a-t-il ajouté, c'est de mettre ce litige derrière nous et de nous concentrer à faire croître les Coyotes et, du même coup, les revenus de tout le district Westgate Entertainment. Cette décision viendra apporter un élément de certitude pour nos fans et nos commanditaires quant à l'avenir à court terme, et mettre un terme à l'incertitude qui avait été provoquée par ce recours judiciaire. Nous savons que le hockey est populaire dans la Vallée et nous nous sommes engagés à long terme vis-à-vis de l'Arizona.»

Les Coyotes font face à un avenir nébuleux depuis que l'ancien propriétaire Jerry Moyes a mené l'équipe à la faillite en 2009. La LNH a géré l'organisation pendant quatre saisons avant qu'IceArizona, dirigée par M. Leblanc et George Gosbee, n'achète l'équipe et signe une entente avec la ville de Glendale. IceArizona a ensuite vendu, l'an dernier, une participation de 51 pour cent à Andrew Barroway, un gestionnaire de fonds spéculatifs de Philadelphie, dans le but de solidifier les assises financières de l'équipe.

Le conseil municipal de Glendale a créé une nouvelle vague d'incertitude quant à l'avenir des Coyotes en Arizona en votant en faveur de la résiliation du bail, le mois dernier. Le conseil s'est servi d'une clause qui permet à une entité gouvernementale de mettre fin à une entente si une personne ayant participé aux négociations avec une partie représente l'autre partie plus tard.

Craig Tindall, un ancien procureur pour la ville de Glendale, occupe maintenant les fonctions de conseiller général avec les Coyotes, tandis que Julie Frisoni, une ancienne directrice des communications de Glendale, a oeuvré à titre de consultante pour l'équipe après avoir quitté son poste avec la ville.