Mike Ribeiro a beau avoir connu une saison de 62 points à Nashville, il traînera toujours un lourd passé. C'est pourquoi l'attaquant s'est «contenté» d'un contrat de deux ans et sept millions de dollars avec les Predators.

Le contrat s'est signé mardi soir, mais a seulement été confirmé mercredi avant-midi, puisque la LNH devait l'approuver.

Contenté, car dans un marché où une simple saison de 20 buts peut vous valoir le gros lot (voir Matt Beleskey), son entente de sept millions de dollars semble bien modeste.

«Sur le marché libre, un compteur de 62 points, ça se paye à 4-5 millions par année», explique Bob Perno, l'agent de Ribeiro, à La Presse. «On comprend qu'il a 35 ans, qu'il a eu des problèmes dans les dernières années et que ça baisse sa valeur.» 

«Il aurait pu aller chercher huit millions pour deux ans sur le marché, ajoute-t-il. Mais avec les problèmes qu'il a eus, c'était important de rester sur le même chemin, au niveau familial. Et Nashville aspire aux grands honneurs. On a décidé que pour un million de plus, ça ne valait pas la peine de déménager la famille.»

Perno calcule que «six ou sept équipes» ont démontré de l'intérêt pour le Montréalais, et que le Canadien n'en fait pas partie.

Ribeiro a relancé sa carrière la saison dernière, après avoir signé une entente d'un an avec les Predators. L'été dernier, les Coyotes avaient racheté son contrat et le directeur général de l'équipe, Don Maloney, avait parlé de «problèmes de comportement».

À cela s'ajoute cette poursuite au civil pour agression sexuelle de la part de l'ancienne nourrice de la famille, pour une histoire qui remonterait à 2012. «Les équipes ont posé des questions à ce sujet-là», admet Perno. L'affaire est toujours devant les tribunaux, mais un règlement hors cour pourrait intervenir sous peu, nous dit-on.