C'est l'été, et il est donc normal que la direction du Wild du Minnesota s'attarde, une fois de plus, à trouver une solution pour régler ses problèmes devant le filet.

Le but que vise le directeur général Chuck Fletcher - sans vouloir faire de jeu de mots - est de maintenir la stabilité qui manquait jusqu'à ce que Devan Dubnyk ne se présente au Minnesota en janvier dernier.

Des blessures et des performances inefficaces ont contraint l'équipe à se tourner vers six gardiens partants différents au cours des deux dernières saisons. Ce dossier a tellement attiré l'attention que Fletcher s'est même montré ironique à ce sujet.

«Nous aimerions pouvoir compter sur quatre ou cinq gardiens chaque année dans la LNH», a lancé Fletcher cette semaine, lorsqu'il a été invité à brosser un tableau de la situation.

En réalité, le Wild préférerait pouvoir compter sur Dubnyk à titre de gardien numéro un et avancer à partir de là. Dubnyk, dont la moyenne de buts alloués de 1,78 a permis à l'équipe de se forger un dossier de 28-9-3, est susceptible de devenir joueur autonome sans compensation à partir du 1er juillet.

«Il a mérité ce droit en vertu de la convention collective, et il décidera où il veut jouer, et pour combien d'argent, a rappelé Fletcher. Nous pensons qu'il a très bien cadré avec notre équipe, mais nous croyons aussi que nous lui procurions un bon environnement grâce à notre structure défensive.»

Acquis dans une transaction avec les Coyotes de l'Arizona, Dubnyk a reçu, mercredi soir, le trophée Bill Masterton, qui récompense la persévérance, l'esprit sportif et le dévouement au hockey. Après avoir touché 800 000$ la saison dernière, Dubnyk pourrait recevoir un salaire annuel d'environ 5 millions de dollars, ce qui le placerait dans le milieu de la liste des gardiens numéro un les mieux rémunérés dans la LNH.

«Nous sommes certainement conscients de leurs objectifs et ils sont conscients des nôtres, et je crois qu'il y a une possibilité de nous entendre», estime Fletcher.

Le gardien de 29 ans, qui n'a coûté au Wild qu'un choix de troisième ronde, a maintes fois déclaré qu'il ne voulait pas quitter.

«Ce fut très plaisant pour moi, et il n'y a pas de doute que c'est là où j'ai eu le plus de plaisir depuis le début de ma carrière», avait confié Dubnyk, le mois dernier, après l'élimination du Wild au deuxième tour des séries éliminatoires, face aux Blackhawks de Chicago.

Le plafond salarial en vue de 2015-2016 a été fixé à 71,4 millions, ce qui devrait donner suffisamment de souplesse au Wild pour négocier une entente avec Dubnyk. Ce qui complique le portrait, c'est le fait que les réservistes n'étaient pas en santé ou suffisamment fiables lorsque Fletcher s'est senti obligé de réaliser l'échange.

Darcy Kuemper (1,5 million) et Nicklas Backstrom (4 millions) sont tous deux liés par contrat pendant une autre saison. Il est peu probable que les trois cerbères soient de retour au Minnesota l'automne prochain.