Après avoir permis aux Sénateurs d'Ottawa de réaliser une remontée historique au classement, Dave Cameron est conscient que les attentes seront plus élevées la saison prochaine.

Mais c'est un défi que l'entraîneur-chef des Sénateurs est prêt à relever, après avoir conclu une prolongation de contrat de deux saisons avec le club de la capitale fédérale jeudi.

«Lorsque tu diriges une équipe, peu importe son niveau - mais surtout dans la LNH -, une partie des critères d'évaluation est associée aux attentes, et c'est inclus dans la description de tâches, a dit Cameron lors d'une conférence téléphonique vendredi de sa résidence de l'île-du-Prince-Édouard. En bout de ligne, c'est mon devoir de trouver un bon équilibre pour répondre à ces attentes.»

Cameron, qui est âgé de 56 ans, a remplacé Paul MacLean le 8 décembre et compilé une fiche de 23-4-4 cette saison, effaçant au passage un déficit de 14 points au classement pour accéder aux séries éliminatoires. Sa troupe a cependant plié l'échine en six rencontres au premier tour contre le Canadien.

Certes, il a admis que la ligne était parfois très mince entre les attentes et la réalité, et Cameron veut de toute évidence que les Sénateurs terminent plus haut qu'en septième place dans l'Association Est. Il croit en ce sens qu'un bon début de campagne l'an prochain est la clé du succès.

«Chaque fois que tu luttes pour une place en séries éliminatoires, ça augmente le niveau de difficulté de la saison, a-t-il expliqué. Même si ç'a été très excitant comme parcours, tu ne réussiras pas à constamment reproduire ça à cause des circonstances, et nous ne voulons certainement pas nous retrouver de nouveau dans cette position-là.

«Notre début de saison sera très important, et pour y parvenir il faudra connaître un bon camp d'entraînement.»

Cameron espère que ses joueurs ne sont pas satisfaits de la saison 2014-15.

«Je souhaite vraiment que nos joueurs ont quitté l'aréna en étant excités de ce qu'ils ont accompli, mais pas satisfaits, a-t-il poursuivi. S'ils ne le sont pas, alors je crois qu'ils mettront l'effort nécessaire cet été afin de revenir ici à l'automne pour connaître un bon camp, ce qui devrait nous permettre de connaître un bon départ.»

L'une des raisons des succès de Cameron cette saison fut sa capacité à communiquer avec les joueurs et d'effectuer les ajustements nécessaires. Cameron croit que les entraîneurs, ainsi que les joueurs, doivent être prêts à apprendre de nouvelles choses.

«Tu essaies toujours de modifier, d'améliorer les choses un petit peu, parce qu'il y a de bonnes équipes dans cette ligue et plusieurs bons entraîneurs réputés qui font exactement la même chose de leur côté, a-t-il mentionné. Il s'agit d'inculquer une certitude ou une identité, peu importe le mot que vous utilisez, à votre équipe et à les convaincre que s'ils ont une identité et qu'ils y mettent l'effort, même s'il n'y a aucune garantie, alors ils augmenteront leurs chances de succès.»

Cameron a aussi démontré qu'il était prêt à donner plus de temps glace aux espoirs de l'organisation et à clouer les vétérans au banc s'il sentait que l'occasion était la bonne.

«Je ne crois pas que l'âge a un impact là-dessus, a dit Cameron. Mon travail, en tant qu'entraîneur, est d'envoyer sur la patinoire ceux qui sont, selon moi, les meilleurs cette soirée-là afin de nous donner les meilleures chances de l'emporter.

«Je ne regarde pas tellement les certificats de naissance quand je prends ces décisions-là.»

Cameron a mentionné qu'il avait discuté avec cinq ou six candidats pour le poste d'adjoint vacant chez les Sénateurs. Le personnel d'entraîneurs des Sénateurs était tissé serré l'an dernier, et Cameron souhaite embaucher quelqu'un qui se greffera parfaitement au groupe déjà en place.