Cédric Paquette a aimé avoir la tâche de neutraliser Jonathan Toews lors du premier match de la série finale de la Coupe Stanley, mais il a aussi aimé en mettre plein les oreilles au capitaine des Blackhawks de Chicago.

Ne vous attendez pas à ce qu'il manque de mots avant la fin de la série.

«Je pense que je dois être à mon meilleur contre lui chaque soir et bien faire les petites choses, essayer de le sortir de son jeu, a raconté Paquette. Un petit coup de bâton ici, quelques mots »doux« là.»

Le centre du Lightning de Tampa Bay, qui s'attend à être à nouveau opposé au trio de Toews lors du deuxième match, samedi, a un autre truc dans son sac.

«Je l'ai vu dans un restaurant hier (jeudi), il m'a parlé en français. J'étais un peu surpris, a dit Paquette. Je vais lui parler en français maintenant.»

Paquette n'a pas peur de s'en prendre verbalement à ses adversaires et n'est pas intimidé par un des meilleurs joueurs de hockey au monde. Le natif de Gaspé n'a que 21 ans et n'en est qu'à ses deuxièmes séries éliminatoires, mais il est confiant de relever le défi.

L'entraîneur du Lightning Jon Cooper n'avait pas averti d'avance Paquette et son compagnon de trio Ryan Callahan qu'ils seraient opposés au premier trio des Blackhawks composé de Toews, Patrick Kane et Brandon Saad. Callahan est un vétéran dans la LNH, mais Cooper ne voulait pas que Paquette réfléchisse trop, avant de se retrouver devant Toews, un franco-manitobain, sur la glace.

«Si je vous disais que j'allais vous donner un chèque d'un million de dollars, est-ce que vous iriez immédiatement vous acheter une Porsche parce que vous savez que vous alliez recevoir le chèque, a imagé Cooper. Je ne voulais pas qu'il y pense trop.»

Paquette a la mission d'affronter les meilleurs joueurs de l'adversaire depuis ses jours avec l'Armada de Blainville-Boisbriand, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, quand il avait la tâche de neutraliser des joueurs comme Nathan MacKinnon et Mikhail Grigorenko. Il admet toutefois qu'il avait un plus grand potentiel dans la LHJMQ et dans la Ligue américaine.

Une partie du rôle de Paquette est d'être une peste pour ses adversaires. Sa mission est déjà bien commencée.

«On peut le voir dans leur langage corporel, a-t-il expliqué. S'ils sont agacés, vous pouvez les voir avec la tête basse ou hocher la tête. Lors du dernier match, Kane et lui n'étaient pas contents.»

Pour sa part, Paquette était plutôt satisfait de son travail.

«C'est amusant parce que c'est ce que vous voulez accomplir, a-t-il dit. Vous voulez les sortir de leur jeu et je crois que si nous faisons la même chose lors du prochain match, nous avons de bonnes chances de gagner.»