Mike Babcock était de retour à Detroit où il a rencontré les journalistes dans le vestiaire des Red Wings, vendredi, cette fois-ci pour faire ses adieux à l'organisation et à la ville.

Il a pris une pause après un monologue d'environ une minute, et à un certain moment il a même brandi une vieille copie qui date d'une décennie d'un journal local.

«Beaucoup de souvenirs ont refait surface aujourd'hui - en vidant mon bureau, a admis Babcock. Mais ça y est. C'est ma première journée dans un nouveau boulot.»

Après 10 saisons, il n'est plus l'entraîneur des Red Wings, puisqu'il a été embauché par les Maple Leafs de Toronto. Il passe d'une concession riche en histoire à une autre, et à en juger par sa voix enrouée vendredi on réalise à quel point il a apprécié la concession qu'il a quittée.

«Comme vous pouvez le voir, ça paraît dans ma voix - j'ai été impliqué émotivement dans cette concession, dans cette ville et dans ses habitants, a-t-il dit. Je suis très fier de ce qu'on a accompli au cours des 10 dernières années.»

Babcock a été présenté aux médias à titre de nouvel entraîneur-chef des Maple Leafs jeudi - une belle occasion pour faire la fête, surtout pour une équipe qui en a vécu très peu au cours des dernières décennies. Dès le lendemain, il était de retour devant le vestiaire des Red Wings afin de rencontrer les membres des médias.

Babcock a remercié le propriétaire des Red Wings, Mike Illitch, et a aussi affirmé que la dernière décennie avait été «la plus belle période de dix ans de sa vie». Il a également confié qu'il avait jonglé avec sa décision «100 fois» avant de porter son choix final sur Toronto. Mais malgré toute la stabilité que les Red Wings auraient pu lui offrir, l'opportunité de renverser les mauvaises fortunes des Maple Leafs était trop alléchante. Babcock a dirigé les Red Wings de 2005 à 2015, menant l'équipe à la conquête de la coupe Stanley en 2008.

«J'avais l'impression que je devais relever un nouveau défi, parce que je me demandais ce que j'allais faire des 10 prochaines années de ma vie, a expliqué Babcock. Ce défi en sera un bien différent.»

Même s'il a confié vendredi qu'il était très important qu'il dirige l'une des six équipes originales, Babcock était aussi en pourparlers avec les Sabres de Buffalo, une équipe qui évolue dans un petit marché et qui a présenté le pire dossier de la LNH la saison dernière. Babcock a des liens avec le directeur général des Sabres Tim Murray, qu'il a côtoyé chez les Ducks d'Anaheim.

Babcock a visité Buffalo et rencontré Murray ainsi que le propriétaire  Terry Pegula plus tôt ce mois-ci.

«J'avais l'impression que Terry Pegula était une super-vedette, a commenté Babcock. J'avais l'impression qu'ils avaient un bel environnement et de très, très bons jeunes. Ils ont traversé beaucoup d'épreuves, et ils sont prêts à décoller... Beaucoup de choses positives sont ressorties de cette rencontre. Mais au bout du compte, ça ne me convenait pas.»

Le processus d'embauche du remplaçant de Babcock débutera avec Jeff Blashill, qui dirige le club-école des Red Wings à Grand Rapids et qui connaît les jeunes joueurs de l'organisation.

«Ce gars-là est prêt pour la LNH, a martelé Babcock. Si ce n'est pas à Detroit, ce sera quelque part d'autre, c'est certain. Il a dirigé tous ces gars-là comme s'ils étaient ses enfants.»