Mike Babcock a été formellement présenté aux médias de Toronto, jeudi matin. Le 30e entraîneur-chef de l'histoire des Maple Leafs a admis avoir la nervosité d'un jeune de 25 ans en matinée.

«Je suis excité par cette opportunité, a dit Babcock. C'est une ville extraordinaire, dotée de partisans incroyables... et ce sont les Maple Leafs.»

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Au fil des derniers mois, à mesure que tout un chacun tentait de sonder les désirs et les objectifs de Babcock par rapport à son avenir, on entendait souvent revenir cette idée de diriger une concession ayant l'envergure des Maple Leafs ou encore du Canadien.

Mais l'homme de 52 ans, qui est devenu mercredi le coach le mieux payé de l'histoire de la LNH, a admis d'emblée qu'en s'amenant chez les Leafs, le boulot à abattre allait être colossal.

«Je suis prêt pour la douleur, prêt pour la bataille. Je suis prêt pour un long voyage, mais qui sera un voyage agréable.»

Visiblement, Babcock sait ce qui l'attend à court terme à Toronto. Il n'entrevoit pas de solutions miracles qui seront vite trouvées. Le processus qui fera des Leafs une équipe gagnante sera ardu, et en expliquant ce qui l'a mené à accepter le contrat de huit ans pour 50 millions de sa nouvelle formation, Babcock a insisté sur le fait que ses supérieurs devaient être prêts à supporter les moments difficiles.

«Ce contrat est simplement un engagement des Leafs envers le succès, a dit Babcock. Ils sont dédiés au processus qui s'amorce. Quant à l'argent qu'on m'a donné, je conduis un camion F-150 et si je trouve le moyen de le stationner quelque part, j'entends bien continuer de conduire mon F-150.»

Assis à ses côtés, le président des Leafs Brendan Shanahan l'a présenté comme «un entraîneur-chef et un bâtisseur». Shanahan ne semble pas pressé de nommer un nouveau directeur général. Il a plutôt indiqué que sa priorité était de s'assoir avec Babcock et d'établir un plan avec lui. Le DG adjoint Mark Hunter, qui durant toute la saison a préparé les Leafs en vue du repêchage, veillera aux tâches immédiates. Il faut voir si Hunter - ou Shanahan lui-même - héritera éventuellement du titre.

«Si nous trouvons le bon candidat, nous irons de l'avant avec le bon candidat», a indiqué Shanahan, qui a dit n'exclure aucune option.

Considéré par plusieurs comme le meilleur entraîneur-chef de la LNH, Mike Babcock a remporté la Coupe Stanley avec les Red Wings de Detroit en 2008. Il a mené les Wings à la finale l'année suivante, ce qu'il avait également réussi à faire avec les Mighty Ducks d'Anaheim en 2003.

Babcock n'a toutefois jamais remporté le trophée Jack-Adams remis à l'entraîneur-chef par excellence dans la LNH.