Alex Galchenyuk a essuyé plusieurs critiques des observateurs et des partisans au sujet de son jeu en séries éliminatoires, comme à peu près tous les attaquants du Canadien. Mais le jeune patineur de 21 ans est satisfait de sa troisième campagne dans l'uniforme bleu-blanc-rouge.

«Je pense que cette saison, je me suis beaucoup amélioré en tant que joueur comparativement à mes deux premières campagnes, a d'abord analysé l'Américain. J'ai beaucoup appris, autant sur la glace qu'à l'extérieur.

«Je ne sais pas si je m'attendais à plus. C'était ma première année parmi les six premiers attaquants, alors c'était nouveau. Mais à chaque saison, j'obtiens plus de temps de jeu et ma progression est constante.

«Je me mets moi-même beaucoup de pression, peut-être plus que quiconque, a-t-il ajouté au sujet des attentes placées en lui. C'est parfois difficile quand vous pensez que vous pouvez mieux jouer ou que les choses ne vont pas comme vous le voulez. Mais il faut rester positif. Même les mauvaises expériences peuvent s'avérer positives.»

On ne peut le contredire à ce sujet: Galchenyuk vient de connaître sa première saison de 20 buts (et 46 points) en 80 matchs, après avoir récolté 27 points en 48 rencontres et 31 en 65 matchs, dans cet ordre, à ses deux premières campagnes.

Mais il ne se défile pas non plus quand on lui parle de sa production en séries (un but et trois aides).

«C'est certain que j'aurais voulu en faire plus. Mais je me suis battu. C'est dommage que je n'aie pas pu obtenir un but pour l'équipe quand elle en avait besoin.»

Pas de préférence

Évidemment, on ne pouvait pas passer sous silence la valse-hésitation que l'organisation entretien au sujet de sa position. Est-il un centre? Est-il un ailier?

«Peu importe où on me fait jouer, au bout du compte, je dois offrir de bonnes performances à cette position, a-t-il habilement esquivé. Si c'est à l'aile, je dois aider l'équipe à gagner à l'aile.»

Mais il a quand même signalé son intérêt pour le poste de centre: quand on lui a fait remarqué que Michel Therrien avait indiqué plus tôt en saison que Galchenyuk disait se sentir plus à l'aise à l'aile, il a nuancé.

«À ce moment-là, c'était peut-être le cas. J'avais connu des ennuis à l'attaque pendant quelques matchs et l'entraîneur a alors tenté de me relancer en me plaçant à l'aile. C'était une belle opportunité pour moi, même si ça n'a pas fonctionné. Mais pour être honnête, je me sens à l'aise de jouer au centre. Le temps dira où je jouerai, mais je dois être prêt à jouer n'importe où.»

Ses coéquipiers ne sont pas inquiets pour lui. Tous s'entendent pour dire que Galchenyuk a les outils pour faire passer son jeu à un niveau supérieur.

«Beaucoup de gens oublient qu'il n'est âgé que de 21 ans, a indiqué P.K. Subban. Je n'ai aucun doute qu'il va devenir une supervedette dans la ligue. Il bien est en voie de l'être. Il faut du temps. Nous avons tous connu des séquences plus difficiles. L'adversité vous rend meilleur, je crois fermement à ça.

«Je ne comprends pas toutes ces questions à son endroit. Il a connu une saison phénoménale. Il a obtenu ses meilleures statistiques et il va être meilleur la saison prochaine. C'est à lui maintenant de redoubler d'ardeur à l'entraînement cet été et de revenir en forme au début du camp.»

«Plusieurs des meilleurs joueurs de la ligue n'évoluaient pas dans la ligue à son âge, a renchéri Brendan Gallagher. Il va apprendre, va être meilleur. Son sens de la compétitivité et son désir de surpassement vont l'amener à un niveau supérieur.»

«Parfois, ça prend plus de temps à débloquer, mais sa progression est bonne, a de son côté analysé David Desharnais. Il continue d'apprendre à chaque année. Il a vraiment un talent exceptionnel. Ce n'est pas toujours facile, mais si on est rendu ici c'est parce qu'on a du caractère, et je pense que c'est le cas pour lui aussi. Je suis certain qu'il va passer à travers.»

Quand à son contrat - il deviendra joueur autonome avec compensations le 1er juillet -, il ne s'en fait pas avec ça.

«Je n'ai pas encore pensé à cela. Je dois m'asseoir avec mon agent (Igor Larionov) et regarder ça avec lui. Mais j'ai montré ce que je pouvais faire; faudra voir comment les négociations iront. Mais j'adore jouer ici. Je trouve ça super «le fun» de jouer au hockey à Montréal à 21 ans. Je ne peux pas me plaindre et je ne peux demander plus.»