Comme si le fait d'être en retard 0-3 dans la série n'était pas déjà assez difficile à surmonter, le Canadien aura un défi supplémentaire ce soir: son adversaire est insatisfait de lui-même.

Le Lightning de Tampa Bay l'a emporté hier en dépit du fait qu'il avait joué un match très moyen, étant limité à 19 lancers et à un nombre limité de chances de marquer. À quelques heures du quatrième match de la série, cela constituait une motivation de plus pour les hommes de Jon Cooper.

«On doit être meilleurs qu'hier car nous n'étions pas assez bons, a indiqué l'ailier Ondrej Palat ce matin au terme d'une séance vidéo. On a gagné ce match-là et les équipes gagnantes trouvent toujours le moyen de gagner, mais ça n'empêche pas qu'il faut élever notre jeu. Notre niveau d'énergie n'était pas suffisant.»

Cooper a pour sa part parlé d'une partie étrange pour décrire la victoire de la veille.

«Nous l'avons bien entrepris afin de prendre les devants, mais je ne sais pas si nous avons affiché l'instinct du tueur dans les 48 minutes qui ont suivi, a souligné l'entraîneur-chef. Puis, après qu'ils eurent égalé la marque, les choses se sont replacées et c'est redevenu un match de hockey.

«Je suis content que les aient trouvé une façon de gagner. Si l'on inclut cela dans l'instinct de tueur, alors ils l'avaient. Mais on recherche un peu plus de constance durant 60 minutes de jeu.»

L'autre source de motivation du Lightning, c'est la possibilité de servir au Canadien la même médecine qu'il avait subi l'an dernier, soit de le balayer en quatre matchs.

Selon l'Elias Sports Bureau, le Lightning pourrait devenir la première équipe dans l'histoire de la LNH à balayer une équipe en trois ou en quatre matchs après avoir été balayée par ce même adversaire l'année précédente.

Aucun changement à prévoir

Le Tricolore a obtenu congé d'entraînement matinal avant ce deuxième match en 24 heures. Seuls les joueurs en trop ont sauté sur la glace et, à en juger par la présence de Brian Flynn parmi les extras habituels, on ne doit pas s'attendre à des changements à la formation.

Du côté du Lightning, le cas de Cédric Paquette demeure en suspens. Il a raté la rencontre d'hier en raison d'une blessure et laissé sa place à Jonathan Drouin qui n'a joué que 9:54 sur le quatrième trio. En matinée, Paquette ignorait toujours s'il réintègrerait la formation.

En raison d'un spectacle de cirque qui a éventuellement été annulé, la disponibilité du Amalie Arena forçait la présentation de deux matchs en deux soirs. Un scénario auquel tout le monde se plie, évidemment, mais qui n'enchante personne.

«Je ne peux pas dire que je sois un grand fan des deux matchs en deux soirs, particulièrement en séries, a admis Steven Stamkos. Mais je ne pense pas que ce soit à l'avantage d'une formation ou d'une autre.»