Quand les Sénateurs d'Ottawa ont échangé Jason Spezza aux Stars de Dallas, en juillet 2014, ils ont obtenu deux espoirs et un choix de deuxième tour, mais la pièce la plus importante, de leur point de vue, était certainement Alex Chiasson.

Voilà un joueur qui avait amorcé sa carrière dans la LNH avec une folle séquence de neuf buts en dix matchs, un joueur avec «un grand potentiel», avait dit Bryan Murray lors de son acquisition. Chiasson venait d'obtenir 35 points en 79 matchs à sa première saison complète dans le circuit Bettman.

L'adaptation ne s'est toutefois pas déroulée comme prévu. Le Québécois de 24 ans a dû se contenter d'une récolte de 26 points en 76 matchs à sa première saison dans la capitale canadienne.

«J'ai eu des hauts et des bas, j'ai été inconstant, a admis Chiasson, à l'issue de l'entraînement d'hier. Mais on est en séries, tout ce que je peux faire, c'est de me concentrer sur mon rôle, sur ce que je peux faire de bien.»

Ce rôle, il pourrait changer ce soir. Chiasson était cantonné au quatrième trio mercredi et n'a joué que huit petites minutes. Mais voilà qu'en l'absence de Mark Stone hier, il s'est exercé au sein du deuxième trio, à la droite de Bobby Ryan et Mika Zibanejad, dans un trio résolument offensif.

«J'ai eu la chance dernièrement. Je regarde le match contre San Jose, où Milo [Michalek] était blessé [Chiasson avait marqué le but gagnant]. Je dois trouver le moyen d'aider l'équipe. Toute la saison, j'ai joué avec tous les trios. Si Stoner ne peut pas jouer, c'est à moi d'être prêt et d'aider l'équipe.»

«Pendant une saison, les équipes doivent composer avec les blessures. Et chaque blessure, c'est une occasion. Alex en a saisi dans le passé et il a une chance de le refaire», a ajouté l'entraîneur-chef des Sénateurs, Dave Cameron.

Un bémol

L'autre changement probable, si Stone s'absente, est le retour dans la formation de Chris Neil. Le fier-à-bras n'a pas joué depuis le 14 février, victime d'une fracture à un pouce.

Mais à écouter parler Cameron, il ne semblait pas particulièrement optimiste quant au niveau de jeu de son vétéran.

«Notre plus grande inquiétude est qu'il n'a pas joué depuis longtemps, a rappelé l'entraîneur. Pour lui, ce sera comme essayer de monter sur un tapis roulant qui va à 10.»