Au cours des dernières années, les Blues de St. Louis ont appris quoi ne pas faire en séries éliminatoires. Ne pas perdre une série de matchs pour conclure la saison et ne pas lever le pied avec une avance de deux matchs en séries.

«C'est difficile de gagner, a dit le défenseur Alex Pietrangelo. Ça, nous l'avons appris.»

Les Blues ont appris leur lot de dures leçons après trois exclusions rapides du tournoi printanier. Bien que le noyau formé de Pietrangelo, Vladimir Tarasenko, T.J. Oshie, David Backes, Alexander Steen, Kevin Shattenkirk et Jay Bouwmeester soit toujours en place, Ken Hitchcock considère que cette édition des Blues est bien différente de celles qu'il a dirigées.

«Nous obtenons davantage d'occasions de marquer, nous sommes plus rapides en contre-attaque , mais on se doit de toujours être à l'affût pour connaître du succès, a noté l'entraîneur-chef. On ne peut plus jouer sur les talons et espérer accomplir de bonnes choses comme nous pouvions peut-être le faire par le passé.»

Les Blues jouent peut-être une mélodie différente avec les additions de Paul Stastny et Jori Lehtera, mais ils doivent toujours vaincre leurs mêmes démons en séries. Après de difficiles affrontements - ils ont été éliminés deux fois par les Kings de Los Angeles et une autre par les Blackhawks de Chicago - les Blues font à nouveau face à un redoutable adversaire, le Wild du Minnesota, à compter de jeudi.

«Si vous voulez remporter la Coupe Stanley, vous devez accepter ces difficiles défis, a fait remarquer le vétéran arrière Barret Jackman. Ce ne sera pas facile, et vous devez être en mesure d'apporter des ajustements entre les matchs et même pendant les rencontres afin que ce soit difficile de jouer contre vous. On ne peut avoir d'excuses cette année. On doit récolter les victoires.»

Les victoires viennent de la constance et de la profondeur, ce dernier point étant la principale force des Blues. À la ligne de centre, ils compent sur Lehtera, Stastny, Backes et Marcel Goc. Les Blues disposent également de sept défenseur de qualité en Pietrangelo, Shattenkirk, Bouwmeester, Jackman, Carl Gunnarsson et Zbynek Michalek et Robert Bortuzzo, acquis à la date limite des transactions.

Les Blues sont peut-être l'équipe comptant sur le plus de profondeur des présentes séries.

«On en a plus qu'à l'habitude, a admis Pietrangelo. Quand vous avez ces quatre centres, vous aurez plutôt de bons trios. (...) Nous n'aurons peut-être plus jamais l'occasion de jouer au sein d'une équipe pareille, alors nous allons tenter d'en tirer le meilleur possible.»

Les trois dernières éditions des Blues étaient également très talentueuses, mais ont failli à la tâche. L'an dernier, Ryan Miller, acquis à la date limite des transactions, n'a pas livré la marchandise et le principal point d'interrogation demeure devant le filet, où Jake Allen, désigné par Hitchcock mercredi, sera secondé par Brian Elliott, qui pourrait aussi être utilisé.

Entrés dans le circuit en 1967, les Blues sont la plus vieille franchise n'ayant pas encore remporté la Coupe Stanley. Des changements pourraient être apportés à l'équipe s'ils ne réussissent pas l'exploit cette saison, c'est donc dire qu'il s'agit peut-être de la dernière chance de ce groupe.

«On croit en nous, a déclaré l'ailier Jaden Schwartz. Nous avons encore beaucoup à prouver, mais nous croyons que nous pouvons y arriver. Il faut que tout tombe en place.»