Pour un club qui demeure perché au sommet de l'Association de l'Est, le Canadien de Montréal présente des failles inquiétantes à moins d'une semaine de la fin de la saison.

Le club montréalais, qui est en Floride pour affronter les Panthers à Sunrise, dimanche soir, a obtenu une journée de congé sous le soleil, samedi. L'entraîneur Michel Therrien a préféré jouer la carte de la prudence, lui qui avait vu sa bande laisser filer un match par la marque de 3-2 face aux pauvres Devils, la veille au New Jersey.

Avec 104 points au compteur, le Canadien ne devrait pas être en proie à l'inquiétude, et surtout pas avec seulement trois matchs à faire avant la fin de sa saison régulière. Et pourtant, l'équipe semble se diriger vers le territoire des séries en titubant: une seule victoire à ses six derniers matchs, et une dernière victoire en temps réglementaire qui remonte déjà au 21 mars.

Avec le recul, on constate que les problèmes de la formation montréalaise remontent au 2 mars, date limite des transactions dans la Ligue nationale de hockey. C'est un peu à partir de cette date que des fissures sont apparues dans l'armure de l'équipe. Depuis le 2 mars, le Canadien a disputé 17 matchs, récoltant seulement cinq victoires en temps réglementaire lors de cette période, puis une autre en prolongation, pour une fiche de 6-11 depuis cette date.

Pire encore, des six victoires montréalaises acquises lors de cette série difficile, une seule est survenue face à une équipe qui est pour le moment classée en séries, les Islanders de New York. Les 38 buts marqués par le Canadien depuis le 2 mars représentent une moyenne de 2,2 buts par rencontre, une récolte qui pourrait s'avérer insuffisante au moment où l'équipe va amorcer les séries éliminatoires.

Nouveaux joueurs, peu d'impact

Les questions concernant l'avantage numérique demeurent aussi sans réponses. En avantage numérique, le Canadien n'a qu'un taux de réussite de 16,6 % cette saison, et occupe le 23e rang à ce chapitre dans la LNH.

Pendant ce temps, Devante Smith-Pelly, Torrey Mitchell et Brian Flynn, les trois attaquants acquis par le directeur général Marc Bergevin avant ou à la date du 2 mars, sont toujours incapables de se faire une place au sein de l'équipe. À eux trois, les nouveaux joueurs ont disputé en tout 35 rencontres avec le Canadien, récoltant un seul point, qui appartient à Smith-Pelly. Est-ce que l'acquisition de ces trois joueurs de soutien a ébranlé le bel esprit de corps qui habitait l'équipe à ce moment-là?

Les joueurs et les dirigeants du Canadien n'ont plus que trois matchs pour tenter de trouver des réponses.