La saison dernière, Lars Eller avait choisi de garder le meilleur pour la fin. Ses récentes performances semblent indiquer qu'il opte pour une stratégie similaire cette saison.

Après avoir connu des hauts, des bas, et encore des bas, l'indice Eller pointe vers le haut ces jours-ci. Sans trop faire de bruit, l'attaquant va se présenter au Centre Bell, lors de la visite des Capitals de Washington demain soir, fort d'une série de 7 points à ses 12 derniers matchs, après avoir connu une sécheresse de 1 point à ses 14 matchs précédents.

Rien de spectaculaire, mais au moins, des résultats sur la feuille de pointage.

«Je me sens mieux et je sens que mon jeu se dirige dans la bonne direction, a-t-il expliqué après l'entraînement d'hier à Brossard. J'ai retrouvé mes repères dernièrement... Quand je joue de manière intense et combative, tout se met en place pour moi.»

L'éclosion de Lars Eller il y a un an est bien connue. Après une saison de 26 points, le joueur danois avait réussi à effacer ses ratés d'un seul coup en séries, avec une récolte de 13 points en seulement 17 rencontres éliminatoires.

Il sourit un peu lorsqu'on lui demande s'il n'est pas un «joueur des séries», comme le veut l'expression consacrée.

«J'essaie de faire de mon mieux à chaque match, peu importe si c'est le premier match de la saison, le 45e ou le 80e. C'est clair qu'il y a des matchs qui sont plus amusants que d'autres, quand l'enjeu est plus important, par exemple. On veut tous être au mieux quand les séries commencent.

«Je ne dirais pas que j'ai obtenu plus de bonds favorables récemment; je joue mieux, tout simplement. J'ai connu des matchs il y a quelques semaines où j'obtenais des chances de marquer, mais je ne marquais pas, pour toutes sortes de raisons. Plus récemment, j'ai eu des occasions de marquer chaque soir, ou presque. Quand ça arrive, les résultats finissent par suivre. Je me sers de ma vitesse et je suis plus énergique, je me présente avec la bonne attitude à chaque partie.»

Un effort constant

Au fil de la conversation, un thème se dégage de toutes les réponses qui sont offertes, un message semble clair: peu importe ce que certains peuvent dire, Lars Eller ne se ménage pas. Pour lui, il n'y a pas de soirée de congé. Il n'y a pas de bouton magique sur lequel il peut appuyer quand il juge que l'enjeu est soudainement assez important. «J'aimerais croire que c'est possible d'appuyer sur un bouton magique, mais en même temps, ce n'est pas comme si on n'essayait pas lors de la saison. Ce n'est pas comme ça que ça se passe.»

Il reste au Canadien cinq matchs pour clore la saison et tenter de terminer en première place dans l'Association de l'Est. Pour Lars Eller, il reste cinq matchs et les séries pour rappeler à ses patrons qu'il est un membre important de cette équipe.

Pour Lars Eller, il reste aussi cinq matchs et les séries pour répondre aux attentes, qui sont peut-être un peu trop élevées chaque année.

«Pour moi et pour plusieurs autres joueurs de notre équipe, les séries du printemps dernier, ce fut comme un nouveau départ, conclut-il. On a tous remis les compteurs à zéro, et soudainement, le passé ne voulait plus rien dire. Je jouais avec des coéquipiers qui allaient très bien eux aussi, ce qui aide toujours. On a réussi à offrir notre meilleur rendement quand ça comptait le plus, et c'est une vérité: en séries, la qualité de ton jeu ne peut pas baisser. En séries, il faut être au mieux.»