Pour des raisons bien différentes, Pierre-Alexandre Parenteau et Lars Eller doivent s'assurer de demeurer dans un bon état d'esprit par les temps qui courent.

Le premier n'a visiblement pas fini de manger son pain noir. De retour au jeu lundi, après avoir raté près de deux mois en raison d'une commotion cérébrale, Parenteau a été laissé de côté lors des deux derniers matchs. Et Michel Therrien a confirmé après l'entraînement de vendredi qu'il le serait encore ce soir, quand le Canadien se mesurera aux Coyotes de l'Arizona.

La situation doit être d'autant plus frustrante pour l'attaquant que l'avantage numérique du CH ne fonctionne pas à plein régime, avec seulement 4 buts dans les 14 derniers matchs (4 en 35, 11,4 %).

«Je dois garder le moral, être patient, rester positif. Il va avoir besoin de moi à un moment donné, j'en suis sûr!, a lancé Parenteau à sa sortie de la patinoire au Gila River Arena. Le reste, je ne le contrôle pas. Je me suis remis en forme, j'ai fait de mon mieux pour être en santé le plus vite possible. Maintenant, ça a l'air que je dois être patient. C'est ce que je dois faire et je vais rester positif.»

«Tous les joueurs veulent jouer, c'est tout à fait normal. On a de la profondeur, nos attaquants sont en santé et on a fait l'acquisition de joueurs», a rétorqué Therrien.

Eller, lui, semble incapable de sortir de sa léthargie (un but à ses 29 derniers matchs), et ce n'est pas à défaut d'avoir essayé. Le Danois est un des bons attaquants de son équipe depuis le début de ce difficile voyage dans l'Ouest américain, avec 11 tirs en trois sorties.

Therrien souhaite lui donner toutes les chances de s'en sortir, puisqu'il continue à l'employer en avantage numérique (2 min 5 jeudi) et l'a même utilisé en tirs de barrage. L'astuce a bien failli fonctionner à Los Angeles, mais Eller a tiré... sur le poteau!

«J'essaie de me concentrer sur le processus, pas sur le résultat, a indiqué le numéro 81. Mais évidemment, quand tu as l'impression de tirer de tous les angles et que les rondelles ne rentrent pas, que tu frappes les poteaux, c'est frustrant. Je continue à croire que ça va débloquer bientôt.»

«Il a fait beaucoup de bonnes choses dernièrement. Quand tu fais de bonnes choses, tu sais que ça va bien aller», a simplement dit Therrien.

Un but mémorable

Tom Gilbert a traversé des moments difficiles cette saison, lui qui a été laissé de côté à quatre reprises par l'entraîneur. Mais depuis quelques semaines, son jeu semble s'être stabilisé et son temps d'utilisation, qui excède régulièrement les 20 minutes, en fait foi.

Le numéro 77 a été récompensé pour ses efforts jeudi, quand il a marqué un des beaux buts inscrits par un joueur du CH cette saison, au terme d'une spectaculaire manoeuvre individuelle.

«Je vais longtemps revoir ce jeu dans ma tête. J'essaie encore de comprendre comment j'ai pu avoir autant de temps pour me rendre au filet!», a-t-il dit humblement.

De façon générale, il estime prendre de meilleures décisions qu'en début de saison, ce qui l'aide dans son jeu.

«C'est un jeu de confiance, et dès que tu la perds, le jeu s'accélère. Au contraire, plus tu as confiance, plus tu ralentis le jeu. Je suis donc capable de passer la rondelle rapidement et je me facilite la tâche.»