Le Canadien forme un meilleur club à la suite de la transaction d'hier, estiment trois hommes de hockey d'équipes de la Ligue nationale.

«Devante Smith-Pelly est plus costaud, plus tough, il patine bien, il aidera davantage le Canadien en séries, et il n'a pas atteint son plein potentiel», estime le premier, un dépisteur professionnel.

«C'est aussi un joueur qui plaira davantage à Michel Therrien, il a un style nord-américain, contrairement à Sekac, ajoute-t-il. Les matchs commencent à être plus serrés, et ça le sera encore plus en séries. Smith-Pelly a prouvé l'an dernier qu'il pouvait être efficace en séries. L'autre, on ne le sait pas, il n'a jamais joué la vraie game du printemps, mais déjà, l'espace est plus restreint sur la glace et il commence à jouer moins souvent.»

Ce recruteur a toujours aimé Smith-Pelly, un choix de deuxième ronde des Ducks en 2010, 19 rangs après Jarred Tinordi.

«Il peut devenir un top 9, peut-être même un top 6. Il l'a fait à Anaheim quand Corey Perry s'est blessé. Je l'ai souvent vu jouer dans la Ligue américaine et il pouvait être dominant. Il a des mains lui aussi, ne vous trompez pas. Il est déjà supérieur à Dale Weise, plus offensif, plus costaud. Si Reilly Smith peut jouer sur un deuxième trio à Boston, Devante Smith-Pelly peut certainement en faire autant à Montréal. Sekac, je ne suis pas convaincu qu'il va en compter 27 par année dans la LNH. Mais il sera entouré par des joueurs plus costauds à Anaheim, il pourra leur rendre de bons services.»

Un «no-brainer»

Le deuxième homme de hockey que nous avons consulté donne lui aussi sans hésitation l'avantage au CH. «C'est un "no-brainer", comme on dit. Je cherche encore la dimension de Jiri Sekac. C'est un joueur de soutien, plus campé dans un rôle défensif, et je ne vois rien d'exceptionnel en lui à part son coup de patin. Devante Smith-Pelly, par contre, après ce que j'ai vu de lui en séries l'an dernier, apporte beaucoup de robustesse, gagne ses batailles le long des rampes et possède un excellent tir. C'est un joueur de troisième trio, et qui sait s'il ne jouera pas un jour sur un deuxième trio? Il aidera beaucoup le Canadien en séries, son style est taillé sur mesure pour les éliminatoires.»

Que répond ce gestionnaire aux inquiétudes de certains partisans du Canadien de voir Sekac exploser à Anaheim? «Je ne comprends pas cette réaction. Il ne possède pas un grand talent offensif, ni sur le plan des instincts, de la vision ou de l'exécution. Ça ne deviendra pas un joueur de premier plan, mais il demeure un attaquant du niveau de la Ligue nationale.»

Enthousiasme plus réservé

Le troisième homme de hockey préfère lui aussi Smith-Pelly, 6 pieds et 222 livres, à Sekac, mais il a plus de réserves sur le potentiel de Smith-Pelly que les deux autres. «Ce n'est pas un grand joueur, mais certains soirs, dans la Ligue américaine, il pouvait être le meilleur sur la glace. C'est un gars qui pourra jouer sur un quatrième trio, parfois un troisième. Je le préfère néanmoins à Sekac. On l'avait observé de proche au Championnat du monde, il avait bien fait, mais il était invisible lors de certains matchs.

«Je préfère davantage Smith-Pelly. Il a joué en séries, et il sera plus utile en séries que Sekac. Il a bien répondu quand on a fait appel à lui dans de telles circonstances à Anaheim, on sait à quoi s'attendre.»

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